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La vigie dHippocrate | |||||||||||||||||||||||||||||||||
![]() La vigie de la 214ème semaine devant lOMS |
Les vigies se tiennent devant le siège de lOrganisation Mondiale de la Santé (OMS) [en Anglais World Health Organisation soit les initiales WHO]. Il y sont présents depuis le 26 avril 2007, tous les jours ouvrables de 8h00 à 18h00 pour rappeler à cette institution onusienne ses devoirs tels quils sont inscrits dans sa constitution. Des pancartes présentent les messages que ces vigies adressent à lOMS
À ce jour, 280 vigies se sont relayées devant le Siège de lOMS. Elles viennent de plusieurs pays dEurope et aussi dAmérique pour quelques uns (Lisez les récits des premières vigies). Environ 40 dentre eux sont des locaux, suisses ou français résidant dans un rayon de quelques dizaines de kms de Genève. Ce sont eux qui interviennent notamment en relai pour les pauses déjeuners ou pause anti-gel en plein hiver. Pour parer aux imprévus, problèmes de santé, indisponibilité de dernière heure, etc, nous lançons un appel sur la liste des 20 Irréductibles. La vigie seffectue seul ou en groupe, maximum 3. Les personnes sengagent soit pour une demi-journée, une journée, plusieurs ou les 5 jours de la semaine. Les vigies sont accueillies à Genève par un r�seau dhébergeurs (au nombre de 15). Les frais de nourriture et de transport restent à la charge de la personne-vigie. La chorégraphie de ce ballet de vigies et dhébergeurs est orchestrée par Paul Roullaud. Pour obtenir des informations complémentaires voire vous inscrire pour la vigie, écrivez à Paul Roullaud (paul.roullaud@free.fr) ou téléphonez-lui au +33 (0)240 87 60 47 Notre action VIGIE est reprise en dautres lieux !!!!! Voir ces autres actions VIGIE hors Genève La vigie est aussi assurée par des personnalités du monde scientifique, médical et politique.
M Yablokov, Mme Goncharova et M Nesterenko - le 27 Avril 2008 ![]()
Nous avons besoin dun très grand soutien de létranger parce que les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl pour la santé sont étouffées. Cest pour cela que jexprime mes remerciements à nos supporters étrangers pour ce soutien. Je suis absolument sûre que sans ce soutien international, il ny aurait presque que du silence sur les conséquences de Tchernobyl pour la santé. Donc merci beaucoup à vous. Je suis impressionnée par ces personnes qui protestent depuis si longtemps, depuis une année; Cest très difficile parce que chaque individu est occupé, chaque individu a besoin de beaucoup de temps, dargent. Venir à Genève, rester là, loger à lhôtel. Cest une protestation très impressionnante. Donc je vous remercie beaucoup en tant que citoyen biélorusse et en tant que scientifique biélorusse.
Au moment dévaluer les conséquences de Tchernobyl, nous nous sommes heurtés à la falsification gouvernementale et internationale des données. LOrganisation Mondiale de la Santé ne nous dit pas la vérité, parce quelle est liée à lAIEA par le scandaleux accord de 1959. � Cest une situation extraordinaire, qui nécessite des mesures extraordinaires pour y mettre fin. Je suis enthousiasmé par ce que vous faites. Votre vigie permanente est une action très inhabituelle, très forte. Elle est tout à fait fantastique, il faut absolument la continuer. Nous devons obliger lOrganisation Mondiale de la Santé à dire la vérité, cest-à-dire à rompre cet accord. � Il y a un deuxième sens à votre action, dont vous nêtes peut-être même pas conscients. Cest limportance de votre vigie pour les pays victimes, pour la Biélorussie, pour la Russie, pour lUkraine. Pour nous qui combattons pour la vérité dans ces pays, cest très important, - cela nous donne une force énorme, une force nouvelle : le fait de savoir que vous êtes là, que chaque jour, ne serait-ce quune seule personne est présente ici. Cela nous dit que nous ne sommes pas seuls avec ce malheur. Que le monde nous entend, quil nous voit, quune nouvelle humanité se lève.
Je veux vous dire ceci : tant que les amis nous soutiennent, nous continuons à espérer que les victimes survivront. Je suis lun des 800.000 liquidateurs blessés par Tchernobyl. Ce sont réellement des hommes oubliés dans nos pays. Des dizaines de milliers ont déjà quitté ce monde, ils ne pourront plus parler. Au nom des autres, je vous souhaite à toutes les vigies, du courage et une longue vie, afin que vous puissiez rester ici jusquà la victoire. Je vous souhaite à tous la bonne santé que nous avions, nous les liquidateurs, avant darriver sur le réacteur. Nous étions tous jeunes et plein de force. Merci.
M Ravi Narayan - le 26 Avril 2007 UNE LEÇON À LOMS
Le Docteur Ravi Narayan est médecin spécialisé en Santé Publique de lUniversité de Londres et Professeur de Médecine Communautaire à Bangalore en Inde, où il a fondé le Community Health Resources Centre. Entre 2000 et 2005, il était le premier Coordinateur du Secrétariat Global du Mouvement des Peuples Pour la Santé (Peoples Health Movement PHM). Mondialement connu dans le domaine de la santé, notamment pour promouvoir le retour aux principes de Alma Ata, La Santé pour Tous, - une approche de justice sociale dans le domaine de la santé, - il voyage à travers le monde en divulguant ce message. PHM est devenu un interlocuteur incontournable de lOMS, en large partie grâce à ses efforts. Le matin du 26 avril, il allait à lOMS pour y diriger un séminaire.
Il nous a vu devant lentrée principale du bâtiment. Au retour, vers trois heures, nous nétions plus là. Il souhaitait nous connaître et nous remercier. Cest sur le trottoir, 300 mètres plus loin, quil a retrouvé Paul et Maurice de la CRIIRAD. Aidés par une passante qui connaissait langlais et le français, ils se sont expliqués et ont échangé leurs coordonnées. Le lendemain nous avons participé à une réunion dorganisation des ONG, quil coordonnait, et lavons interviewé.
(Accès au site du Docteur Ravi Narayan)Question : Pouvez-vous nous dire ce que vous avez vu le matin du 26 avril à lextérieur de lOMS ? Ravi NARAYAN : Au moment où jentrais à lOMS pour me rendre à ce séminaire, jai vu un petit groupe de deux ou trois personnes qui se tenaient au-dehors, très tranquilles, avec des pancartes. Jai compris quils se préoccupaient de Tchernobyl et souhaitaient faire part de certains problèmes. Puis, je suis allé au séminaire sur les soins primaires de santé, que je dirigeais. À la fin de la séance, un membre de léquipe de lOMS ma posé une question en présence de leur senior Député Directeur Général : comment lOMS peut-elle raviver les soins primaires de santé quand elle est à ce point sélective, désagrégée, compartimentée etc. ?. Dans ma réponse jai dit que je souhaitais citer en exemple ce que je venais de voir à lextérieur car, en tant quactiviste du Mouvement des Peuples pour la Santé, jutilise toutes les opportunités pour soulever ces questions. Jai dit que non seulement il devrait y avoir plus déchanges entre les départements de lOMS, afin quils considèrent la santé dun point de vue plus holistique, mais aussi quil fallait saisir toutes les opportunités permettant aux agents de lOMS de comprendre les problèmes des populations. Jai dit que javais vu des personnes au moment où jarrivais, et cétait intéressant parce que quelquun dans lassistance ma tout de suite demandé Êtes-vous avec ces personnes ? Jai dit : Oui, je suis avec eux parce quils font partie du mouvement de la santé populaire; cest un groupe de personnes qui exposent un problème et je suggère que lOMS adopte une attitude douverture avec des personnes comme celles-ci, quelle les invite à discuter avec courtoisie, quelle sefforce de comprendre leurs exigences et quelle entame des pourparlers. Vous pouvez être daccord, ou pas avec ce quils disent. Mais si vous ne dialoguez pas avec la population, vous ne pouvez pas parler des soins primaires de santé, vous ne pouvez pas parler de la santé des populations. Tout cela était très intéressant, parce quensuite le Docteur MAHLER a sorti la constitution de lOMS et a dit que, si tous les membres du personnel de lOMS lisaient les deux premiers paragraphes, ils devraient simpliquer dans tout ce qui relève du bien-être physique, mental et social; ils devraient traiter la santé des populations comme un droit. Lui aussi a senti que cétait très important que nous ayons dit ça. Quand je suis sorti du séminaire, ces personnes ntaient plus là et je me suis senti mal à laise, parce que je semblais me pousser en avant comme lorateur principal... Je ne pouvais pas mexpliquer. Mais quand jai tourné langle, je les ai trouvés et je suis allé vers eux. Je me suis présenté. Je parle difficilement le français. Alors, jai fait signe à une jeune étudiante qui passait à vélo. Elle a dit quelle parlait langlais et le français et elle leur a communiqué ce que je leur disais : Merci pour votre présence ici, parce que vous nous avez rappelé lexistence dun problème de plus pour les populations. Jai fait ma petite part, pas aussi grande que jaurais aimé. Ils mont donné leur lettre adressée à Margaret Chan. Je suis très heureux quils soient venus à notre rencontre daujourdhui. Si nous pouvons de quelque manière faire prendre en compte ces problèmes par lOMS à travers les ONG, je pense que nous devons le faire, en relation avec le Mouvement Populaire de la Santé. Question : Puis-je vous demander si le Mouvement Populaire de la Santé soutient laction du groupe Tchernobyl pour lamendement de lAccord ? Ravi NARAYAN : Bien sûr! Je trouve cette action si raisonnable que je pense que nous aurions même dû lentreprendre des années auparavant. Mais le PHM ne peut pas suivre tous les dossiers, et je pense que cest très, très important que lOMS en tant quorganisation de la santé des populations - puisse refuser quune autre organisation lui retire sa responsabilité de statuer sur ce quil en est de la santé des populations. Et si aujourdhui la preuve est faite de quoi que ce soit contre la santé des enfants ou autre, lOMS devrait être la première à le dire. Question : Savez-vous quil y a eu une grande démonstration de la Police à lOMS, et quon ne voulait pas que ces personnes restent à cet endroit ? Quelles ont dû partir à 13 heures, et quen fait, ce petit groupe est toujours en négociation pour pouvoir rester sur les lieux : un groupe de pacifistes, une ou deux personnes, de simples individus ? Considérez-vous cela comme compatible avec les devoirs de lOMS envers la population ? Ravi NARAYAN : Eh bien ! Je suis surpris parce que ne le savais pas. Jai eu cette information concernant laction de la Police, mais jespérais quavec ce que javais dit, ça se calmerait. Je ne peux même pas comprendre, car je viens dun pays comme lInde où on nenvoie jamais la Police quand la population se livre à des actions pacifiques. Nous faisons sans cesse des actions pacifiques, et les actions pacifiques ne sont pas toujours en accord avec ce que dit notre gouvernement. Je trouve parfois dur de venir à Genève et dy trouver des gens très politically correct et très disciplinés. Je ne peux pas comprendre cette démocratie, comment peuvent-ils se considérer comme une démocratie. Je pense que la chose vaut aussi pour lOMS; il faut quils commencent à faire la différence entre les gens qui demandent le dialogue et les fauteurs de trouble. Lorsque nous soulevons un problème même avec passion ou avec colère je ne pense pas que nous puissions être considérés comme fauteurs de trouble. Parce que nous sommes des gens qui demandent à exposer nos préoccupations. Question : Savez-vous que cest la première fois que la Police a été appelée à bloquer lentrée de lOMS à un petit groupe de personnes demandant simplement à dialoguer ? Ravi NARAYAN : Eh bien ! Je ne savais pas ça ! Mais si cest vrai, je suis complètement surpris horrifié, en fait que lOMS puisse en arriver là. (Accès au site du Docteur Ravi Narayan) Les reproches et les considérations du Dr. Narayan sur la démocratie ne valent en réalité que pour lOrganisation Mondiale de la Santé. Les autorités de la Ville et du Canton de Genève nous ont autorisé à jouir du droit de manifester publiquement notre dissentiment vis-à-vis de la politique de lOMS. Le 26 avril 2007, jour du 21e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, la direction de lOMS, en se retranchant dans son bunker de droit de bail, a commis lincroyable maladresse de révéler sa totale soumission aux suprêmes intérêts atomiques mondiaux. Les ambassades américaine, britannique, russe, chinoise et française sont bien présentes et actives à Genève. Cest à lencontre de cette puissante coalition atomique mondiale que le droit à la vie et à la santé pour tous devra être opposé, avant quil ne soit trop tard. Pour tous. | ||||||||||||||||||||||||||||||||
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