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La vigie de décembre 2008 | |||||||||||||||
![]() La vigie de la 214ème semaine devant lOMS |
Les vigies sont présentes devant lOMS depuis le 26 avril 2007, soit depuis 83 semaines sans interruption en ce début décembre. La vigie au mois de décembre 2008 a été assurée par ...
du 8 au 12 décembre 2008 SNOWMAN Nous sommes maintenant plus de deux cents personnes à se relayer tous les jours ouvrés de 8h à 18h depuis presque deux ans, on en attend encore. Il y a seulement près de mille médecins, professionnels de la santé qui ont osé signer lappel et ainsi respecter courageusement leur serment. On en attend encore. Mille pour six milliards, ce nest pas suffisant. A la 85ème vigie devant lorganisation mondiale de la santé, un petit bonhomme a osé se dresser devant les passants éberlués. Il ne sest pas mis là par hasard, il la fait exprès. Cest exprès quil avait les yeux en gland des chênes centenaires de derrière. Cest exprès quil avait un nez de clown. Cest exprès que sa bouche nétait pas un trait droit neutre et vide mais une brindille courbe qui composait un large sourire. Cest exprès quil portait non pas la pancarte qui accuse et agresse mais la pancarte qui demande avec force, qui exhorte. Un sourire pour rappeler à ceux qui le veulent que la vie est plus forte que la mort, pour rappeler que cest avec un sourire que lon peut ouvrir. Cest encore à cause dun sourire quil sest produit quelques semaines auparavant, un évènement important: un chauffeur de bus sest arrêté, pour rencontrer cette femme qui lui souriait depuis bientôt deux ans maintenant. Il ne voulait pas prendre de documentations quil connaît bien par le net, ce mouvement il y adhère depuis le début. Il voulait simplement lui dire quun simple sourire, comme un bonjour, cest important, dans son métier aussi. Sensuivit une discussion philosophique sur le sourire, pas de sourire hypocrite, inquisiteur, narquois... lhistoire ne dit pas sils se marièrent et eurent beaucoup denfants, mais un sourire tout simplement. Devant le petit bonhomme, on sent les yeux des enfants qui sallument derrière les vitres et tendent le doigt : Snowman ! Snowman !. Jusque dans les rangs des adolescents de lécole internationale qui passent tous les jours derrière nous. Snowman ! Les visages souvrent, des mains tendues, des photos, des dialogues. En un seul jour, il y a eut autant de signes douverture que dans plusieurs mois réunis. Parmi les évènements du jour, on peut se rappeler : Lorsque ce bonhomme se construisait, un homme dorigine indienne sest approché et a lancé admiratif quel esprit, et de rappeler depuis combien de temps que nous sommes là. Hé oui, quel esprit cette équipe. Une dame a aussi dit que dans la vie de tous les jours, elle passait pour une extrémiste, lorsquelle demandait aux gens de faire ces petits gestes de convivialité écologique. Elle est partie en disant heureusement quil y a des gens comme vous qui résistent. Un jeune étudiant chinois tenait absolument à se faire expliquer la raison de cette action. Il a fallu user dun charabia franco-anglais pendant au moins dix minutes mais il est reparti reconnaissant. Le monsieur barbu un peu âgé qui remonte la pente à vélo et qui nous sonne chaque semaine depuis le 26 Avril 2007, lui aussi, a reconnu le bonhomme et il sest arrèté pour nous saluer et donner sa carte, il est artiste et a son atelier plus bas dans la ville. Toutes ces petites choses ne trompent pas : Car cest bien ici, à ce carrefour international, que les enfants de la ville rejoignent les enfants de Tchernobyl, de Mururoa, dAlgérie, du Niger, du Rajasthan, des Balkans, dIrak, les enfants Inuit, dAfghanistan, dHiroshima, de Nagasaki, de Three Miles Island... etc Tricastin et tous les autres victimes de la radioactivité. Car cest ici, à ce carrefour de lhumanité, que se recollent inlassablement les petits morceaux de ce qui a été brisé des milliers de fois. Quand bien même, on continu. Et cest exprès que ce portrait se trouve au pied de ce bonhomme. Ce nest pas un manque de respect ou quelque chose qui nest pas de circonstance. Ce portrait est placé là comme on aurait placé celui dun père, dun ami. La plupart des hommes passent leur vie à se chercher des héros ou des dieux pour se rassurer. Il se trouve que cet homme, Vassili Borissovitch Nesterenko, représente ces héros. Et nous irons effectivement selon ses propres paroles lorsquil est passé à Genève jusquà la victoire, jusquà la victoire ! Jean Yves
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