Pour l’indèpendance de l’OMS
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Qu’est-ce que la vigie ?
La vigie de la 214ème
semaine devant l’OMS



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La vigie au mois de mai 2007 a été assurée par ...

Thérèse Raitière, Paul Roullaud et Wladimir Tchertkoff - du 26 avril au 4 mai 2007
Carole Bouvier avec Hannelore Shmid, Patricia Lariguet et Michel Contant - du 7 au 11 mai 2007
Christophe Mounier - du 14 au 18 mai 2007
Roland Ksouri - du 21 au 23 mai 2007
Carole Bouvier et Paul Boyer-Chandon - les 24 et 25 mai 2007
Yann Forget - le 29 mai 2007
André Larivière - du 30 mai au 1 juin 2007


Thérèse Raitière, Paul Roullaud et Wladimir Tchertkoff devant l’OMS du 26 avril au 4 mai 2007
 
Thérèse Raitière, Paul Roullaud (Guenrouët-France)
Wladimir Tchertkoff (Origlio-Suisse)
du 26 avril au 4 mai 2007

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Carole Bouvier (Genève-Suisse) avec Hannelore Schmid (Onex-Suisse), Patricia Lariguet (Prèsilly-France) et Michel Contant (Pizançon-France)
du 7 au 11 mai 2007
Carole Bouvier devant l’OMS du 7 au 11 mai 2007

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Christophe Mounier devant l’OMS du 14 au 18 mai 2007
Christophe Mounier (Béganne-France)
du 14 au 18 mai 2007


Lundi 14 MAI 2007 (avec Michel Contant de la Drôme à partir de 11h jusqu’au soir)
Yann Forget vient m’apporter tôt le matin -7h1/2- tout le matériel nécessaire. Pluie vraiment torentielle une bonne partie de la journée. 1er jour de l’Assemblée Générale de l’OMS. Une personne -asiatique- nous filme brièvement, appareil posè sur le plot jaune et noir de l’intersection. Je n’ai pas su qui il était. Dans la matinée, une jeune femme de l’OMS sortant du bâtiment d’en face et allant chercher un café pour elle-même, me demande si je veux bien un café. J’accepte. Quelques signes de sympathie -très peu- . Impression qu’on nous ignore.

Mardi 15 MAI 2007 (avec Michel Contant toute la journée)
Beau temps, mais frais = faut quand même pas se plaindre par rapport à hier! Un peu plus de personnes nous saluent (6 ou 7). Même une grosse voiture. Un américain et un couple de japonais nous photographie. Passage d’une dame retraitée, très intéressée par notre démarche. Veut comprendre. Surtout pour les enfants. Elle va pour cela dit-elle partir à Minsk en Juin. Je lui indique qu’elle peut aussi participer à l’action, se rendre sur notre site. Elle me dit qu’elle ne “veut pas faire de la politique”. En gros, je lui réponds que faire de la politique, c’est prendre position sur idées. Ici il ne s’agit pas de cela. Il s’agit de dénoncer la vérité d’un mensonge qui a des conséquences. Beaucoup d’indifférence -apparente- tout de même. Michel va boire un café au Grand-Saconnex. Le patron lui dit que beaucoup de gens de l’OMS viennent manger chez lui le midi. Michel lui explique notre action. Il la comprend. Il dit même qu’il peut dans son restaurant “afficher” des textes en rapport à notre action.

Mercredi 16 MAI 2007
Une candidate Verte aux législatives, dans la circonscription française d’à côté, passe me voir. Elle travaille au CICR. Un joggeur, également prof qui avait visité une centrale nucléaire avec ses élêves, s’arrête. A part ça, quelques coups de klaxon ou des bonjours appuyés (1 premier 4x4 m’a salué...encourageant ! ). Vraiment l’impression que notre action ennuie une bonne partie du personnel. Une bonne partie ne semble même pas regarder... pour ne pas croiser mon regard, et ainsi me donner une forme d’importance ?? -je ne sais pas -. Les conducteurs de bus, par contre, font souvent des bonjours voire des gestes d’encouragement. Contrôle de police sympa aujourd’hui. Un docteur du Mouvement pour la Santé des Peuples passe me voir.

Jeudi 17 MAI 2007
Très sale temps jusqu’à 15h. 3 personnes de l’OMS m’offre du café, une part de cake, un parapluie -j’apprécie vraiment- La 1ère jeune femme qui travaille aussi au bâtiment d’en face, me laisse d’abord son parapluie pour la journée. La 2ème jeune femme était celle de Lundi. Elle me demande à nouveau si je veux un café. J’accepte bien sûr. Je lui dis : “Vous prenez des risques à m’apporter ça comme ça !”. Elle répond “Pourquoi des risques. De toute façon, je suis là en contrat temporaire jusqu’en Juillet seulement. Je suis désespérée de travailler pour cette organisation. Elle devrait être une organisation humanitaire, pour la santé du monde. Ce n’est pas le cas. Je ne veux pas rester ici.” La 3ème dame -50 ans environs- que je n’avais jamais vue jusque là, vient du grand bâtiment par la “petite” entrée derrière moi qui est surveillée. Je ne la vois qu’arrivée à ma hauteur et me donne un petit sac OMS café et cake. Elle me dit seulement : “Je suis très, très impressionnée par ce que vous faîtes...” et repart aussitôt. Un Ukrainien vient aux informations. Une autre personne m’interroge et me filme pour me mettre sur son site.Un autre Monsieur me photographie sous tous les angles. Un peu plus de salutations dans la journée, mais c’est quand même pas terrible ... ! Les femmes sont rèellement plus sensibles que les hommes et nous regardent (je pense) plus facilement. Les mecs costards-belles bagnoles font dans leur immense majorité tout pour nous ignorer.

Vendredi 18 MAI 2007
Á part le très beau temps, peu de choses à signaler. La jeune femme me rapporte de chez elle un sac de 2 pommes, banane, 2 petites briques de jus de fruits multi-vitaminés. Je n’ai pas l’occasion d’échanger plus avec elle. Veut-elle éviter ?? En tout cas, elle me prend vraiment en considération. Pour la 1ère fois, par rèelle envie d’en savoir un peu plus, un jeune Monsieur vient vers moi pour savoir précisément pourquoi on mène cette action. Il me semble plus avoir l’âge encore de faire des études, de chercher à comprendre le monde, que de travailler à l’OMS. Une jeune femme qui l’accompagne fera la traduction des questions-réponses. Ils paraîssent satisfaits et comprendre la valeur de notre démarche. Ils repassent quelques instants après me photographier. Quelques jeunes en groupe -en balade scolaire probablement- me prennent en photo. Pas plus de Bonjours ou de pouces tendus. Je reconnaîs souvent les mêmes à vrai dire .

Voici ci-dessous tout ce que "mon expérience" de vigie durant 5 jours à l’OMS, du lundi 14 mai au vendredi 18 mai, me fais dire . Ces remarques qui ne sont évidemment pas à figer dans le marbre, sont à recouper -bien sûr- avec les expériences et les avis d’autres personnes.
Nous savons que globalement, nous devons rester déterminés dans cette action de Genève, car, évidemment... il faut qu’elle dure!; mais il faut aussi à titre individuel être déterminé dans son rôle de vigie (surtout si on a prévu de rester 3,4 ou 5 jours de suite au même endroit, 10h d’affilée). Être déterminé personnellement, c’est croire comme une chose juste , légitime, l’appel fait à l’OMS (instance officielle ad hoc ), de prendre en compte, les difficultés et la santé de populations vivant dans des zones contaminées par la radiation nucléaire, suite à une catastrophe. Être déterminé c’est croire dans le pouvoir de cette action! C’est par la force personnelle de cette détermination que la qualité première -évidente- à avoir pour chaque vigie qui participe à cette action est atteinte ; à savoir, la PATIENCE. Aussi, je dirai rester PLACIDE en toute circonstance ! Pour trouver le temps moins long (pour moi finalement, il passait plus vite que je l’aurai cru, même sans chercher de distractions particulières ), on peut (comme proposait Paul) compter les 4x4 ou compter les voitures françaises par rapport aux marques étrangères ou comme je l’ai aussi fait une fois durant 1h (jouer toute une journée... ! c’est aussi fatigant ...) compter le rapport personne seule/nombre de voiture allant à l’OMS : vraiment pas terrible le co-voiturage ; le rapport était de 1/10. Autrement, des gens viennent nous voir : des proches de l’action, puis les autres qui viennent s’informer... de l’OMS ou pas (pour moi, c’était 8,9 fois par jour en moyenne). Et puis ça bouge tout le temps autour de nous: des voitures, des bus, des gens à pied... Ça occupe l’oeil forcément! Et puis aussi, ce qui m’encourageait, c’est 2 types de personnes: Celles -une dizaine par jour à peu près- qui me faisait un signe de la main en voiture ou le pouce levé pour dire “C’est bien ce que vous faites, je suis avec vous...”. Cet autre type de personnes curieusement m’encourageait aussi : ceux et celles en voiture -et encore plus à pied- qui ne me regardaient absolument pas, alors qu’il est quasiment impossible -pour un être se comportant normalement- de ne pas me voir ou de ne pas me regarder là où j’étais placé, bien en évidence. Cela montre donc que c’est un choix délibéré de leur part. Donc on agit déjà sur leur attitude mentale à notre égard même si elle n’est pas - pour l’instant... !- positive..
Christophe Mounier
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Roland Ksouri (Donazac-France)
du 21 au 23 mai 2007
Roland Ksouri devant l’OMS du 21 au 23 mai 2007


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Carole Bouvier et Paul Chandon-Boyer devant l’OMS les 25 et 26 mai 2007 Carole Bouvier (Genève-Suisse)
Paul Boyer (Chandon-France)
les 25 et 26 mai 2007


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Yann Forget (Annemasse-France)
le 29 mai 2007
Yann Forget devant l’OMS le 29 mai 2007


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André Larivière devant l’OMS du 30 mai au 1 juin 2007
André Larivière (Champagnac le Vieux-France)
du 30 mai au 1 juin 2007


Devant l’OMS… y’a toutes les voitures qui déambulent sous nos yeux; dont l’imposante cohorte des CD (Corps Diplomatique ou Cadavrus Diplodocus, à sa guise) qui entretiennent le standing ostentatoire de la planète aux privilèges en voiturant surtout en Mercedes, BMW, Volvo, Alfa Roméo et 4x4; ceux-ci étant éminemment utiles pour circuler de leurs résidences en banlieues cossues jusqu’aux institutions internationales. Y’a quelques mains qui saluent et quelques pouces levés en signe d’approbation. Y’a la grande majorité qui semble ne pas nous remarquer. Il est vrai que (surtout les écolos d’ailleurs) nous ressemblons assez aux arbres qui nous entourent. Y’a l’ombre de ces arbres qui me donne des envies d’élagueur étant moi-même une bête de chaud et sec. Y’a l’homme d’entretien de l’OMS qui vient méticuleusement “semer” ses petits granules d’engrais chimique sur toutes les pelouses de la vénérable institution. Y’a les pies qui sautillent alentour et un couple de canards qui vient se dandiner tranquillement sur le trottoir à côté de nous. Y’a une coquille d’œuf cassée à nos pieds. Sans doute un nid accroché dans l’arbre au-dessus de nos têtes. C’est la saison des éclosions. Y’a le lecteur CD que j’écoute avec des oreillettes : Desert Experience, des chants africains. Y’a les deux téléphones portables dans la poche: le perso et celui de la vigie. Sentinelle plus moderne; tu meurs. Y’a les cerises que je grignote (aussi de saison); et gamin, je me retiens de projeter les noyaux sur les 4x4 rutilants qui me frôlent; afin de leur faire rencontrer un peu de brousse… finalement, je craquerai sur un spécimen particulièrement énorme et hideux. N’ont rien perçu; vraiment blindés, ces engins. Y’a … Bref, mille petits riens où éclosent plein de choses. La saison des éclosions. Comme voyager loin tout en restant chez soi.

“Ce qui est important arrive sur des pattes de colombe” Nietzsche

Devant l’OMS… (Jour II & III)
Après la première demi-journée passée où on se demande un peu ce qu’on fait là, c’est bon ! On est l’une des gouttes d’eau répétitives pour titiller la conscience et déborder la baignoire. On devient l’œil de la vigilance qui observe et interroge doucement. Le cosmopolitisme du lieu est assez réjouissant : des gens de tous styles et couleurs. Hier, aucun dossier donné mais aujourd’hui deux, à des visiteurs anglophones. Dont l’un des deux, un Ecossais, a répété deux fois qu’il trouvait très forte l’image d’un homme seul se tenant debout entre ses pancartes. Ouf ! Je commencais un peu à douter et à me demander si je n’effraie pas un peu les gens avec mon air légèrement préhistorique. Pourtant, j’avais pris la peine de m’attacher les cheveux pour n’avoir l’air que médiéval. Quelques copains (Philippe, Hannelore, Alison et Carole) viennent passer un bref moment ou plusieurs heures. Ça réchauffe le cœur, surtout sous la pluie. En fin d’après-midi, je fais mon devoir médiatique pour le journaliste d’un gratuit de Genève. Qu’en sortira-t-il ? Par la durée de cette action, peut-être peut-on déjà deviner diverses étapes dans la perception des gens sur nous (surtout de la part des travailleurs qui vont et viennent de manière routinière) : Après un premier moment de surprise et de curiosité, nous semblons maintenant nous installer dans la période d’indifférence feinte et réelle à la fois; nous faisons partie de leur ordinaire. Comme un élément particulier et original de leur décor. Puisque notre présence est plutôt neutre et non-agressante. Mais dans le cours des prochaines semaines et mois, une troisième étape pourrait survenir où les gens se sentent lassés de nous voir et même légèrement harcelés : “Ils sont encore là, ces moustiques !?” Pour la suite, je ne sais… peut-être une sorte de compassion partielle et retenue lorsque la bise fut venue ?

En fin de journée, un chauffeur de bus, discrètement, montre son soutien. Et même un Corps Diplo qui fait des appels de phares pour attirer l’attention avant de clairement m’encourager par un geste amical. Eh bin !

On continue ?
André Larivière
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