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![]() La vigie de la 214ème semaine devant lOMS |
En raisonnance à la vigie qui se tient depuis le 26 avril 2007 à Genève devant le siège de lOMS, dautres vigies ont pris vie temporairement en divers lieux.
La Vigie du 15 au 18 novembre 2010 à Troyes (France) Les résultats de lenquête épidémiologique sur le site de stockage de Soulaines (Aube - France) ont été publiés. Comme toutes les autres études, ils sont négatifs et il nexisterait donc aucune contamination de lenvironnement autour de Soulaines. Ces résultats sont à lopposé de ce quannoncent les associations et les professionnels de santé. Il est plus que supprenant que les enquêtes officielles aboutissent toujours sur des résultats négatifs, alors que celles menées par les associations et les études des professionnels de santé ont des résultats opposés. Certains pays ont eu le courage de mener des enquêtes impartiales : elles montrent que les installations nucléaires contaminent lenvironnement et ont un impact sur la santé des populations locales !!!! Pour dénoncer cet état de fait, Jean-Yves Peillard a passé trois jours devant la préfecture de Troyes.
La Vigie du 28 mai 2009 à Vienne (Autriche) Le 28 mai 1959, était signé laccord WHA 12-40 entre lOMS et lAIEA, il y a donc 50 ans. Des vigies de Genève sont allés à Vienne, capitale de lAutriche mais aussi siège de lAIEA (Agence Internationale de lÉnergie Atomique), rejoindre des groupes locaux. Une présence symbolique devant les bâtiments de lAIEA, mais aussi des rencontres avec le public.
Vigie parisienne du 14 au 22 avril 2009 En relation avec la conférence de presse tenue par notre collectif à Paris au cours de laquelle fut présentée la lettre ouverte à Mme CHAN, directrice générale de lOMS (Lire la lettre ouverte à Mme CHAN), une vigie sest mise en place devant le ministère de la santè à Paris. La ministre de la santé est Mme Roselyne Bachelot. Voici le témoignage des vigies parisiennes.
Le mardi 14 avril, le chargé sécurité reconnaît le manège autour du banc devant lentrée et reprend un tract en demandant si notre demande avait avancé. Il repart informé que nous resterons jusquà la conférence de presse du 22. Les affiches sont accrochées sur le banc et la documentation y est étalée Le chauffeur de la navette du ministère et un monsieur en cravate prennent aussi un tract.
4 personnes ayant le type slave, sortent du ministère, sapprochent du banc, discutent entre eux et séloignent en disant gracié. En fin daprès midi, je vois sur le perron Roselyne Bachelot qui interpelle un collègue. Elle nest quà quelques mètres de distance du banc et m ignore superbement (comme tous les cadres dont je guetterais les regard fuyants).
Le gardien est sorti sur le perron aussi, peut-être pour surveiller mon comportement; le temps que cela fasse le tour, Roselyne Bachelot était déjà rentrée. De toute façon, la leçon du mépris était claire. Le soir, Jeannine a entendu à la radio que Maurice Drouon sétait éteint dans la nuit. Est-ce un signal ? Il était le dernier survivant des compositeurs de cette chanson (avec Anna Marly et Joseph Kessel). Cette chanson trace la limite entre la non-violence et la violence, quelquun osera-il la chanter dans le métro ? Je nai pas le cran, pas encore...
Le mercredi 15 Avril, Un Mauritanien qui prend un tract nous dit quils ont les mêmes problèmes que le Niger dans son pays. Il confirme mon affirmation : le colonialisme ne sest jamais arrêté. Vers dix heures moins dix, les gens sortent petit à petit, je crois tout dabord à une pause mais rapidement toute la contre-allée se remplie, elle fait 200m et large de 4m ou 5m. Cest visiblement un exercice incendie,
les gens discutent entre eux comme en pause, je suis noyé dans la foule. Quelques regards, mais pas un viendra au renseignement ! Je demande à ma voisine de type créole combien sont-ils ? 1.500 ? Elle me répond sûrement plus, plutôt 2.000. Juste le temps de jeter un regard à droite, et ma voisine sest éclipsée dans la masse; elle a dû se rendre compte quelle avait adressé la parole à un pestiféré !
Puis ils rentrent bien sagement me laissant seul sur le carreau (le lendemain, le gardien me confirmera que lexercice incendie sest fait en plusieurs tronçons sur plusieurs façades, ils sont en tous 4.000 fonctionnaires).Vers dix heures trente, on rentre les enfants de la crèche, certain sont enrobés dans des couvertures de survie. Un quart dheure après un cravaté demande si je suis russophone. Il a des liens en Ukraine, prend un tract et dit que là-bas, pour la fête de la victoire du 9 mai 1986, les autorités savaient et nont pas pris de mesures durgence. Ils savaient aussi que le temps étaient à la pluie. Actuellement en France pour expliquer le manque de réaction du public, il dit quil y a un tel salmigondis des informations, quils oublient 3 jours après, les dix lignes parues dans la presse. Laprès midi, comme je fais les cents pas jusquau bout de la contre-allée, japerçois de loin un vieux monsieur avec une canne, sortant du ministère, prendre un tract. Je mapproche mais il séloigne sans demander son reste. Un autre fonctionnaire prend une pétition, il est souvent à Genève et dit quil nous y a vu. (Ah ! quand même).
Le jeudi 16 avril. Le vent souffle frais, la façade est exposée nord, un gardien offrira un thé à la menthe. 2 tracts et des informations sur la conférence sont distribués. La photo du Professeur Vassili Nesterenko (fondateur de lInstitut Belrad au Bélarus qui suit et soigne les enfants atteints de pathologies faisant suite à leur contamination constante) interpelle les gens,
ainsi que le pain sur la serviette, symbole de la nourriture humaine contaminée. Ils ont osé toucher le sacré ces enf...Le vendredi 17 Avril, comme la dernière fois les gens sarrêtent plus volontiers, mais 7 tracts et appels seulement sont distribués. Un couple de décorateurs sort et sarrête quand même prendre un tract. Avec le pain et le banc décoré, en mettant le béret et mappuyant sur le caducée, les gens sont quasiment obligés de regarder. Parmi les passants, une représentante dune association politique de quartier (6ème arrondissement) qui veut nous soutenir officiellement, un économiste aussi. En fin daprès midi, je reste une heure sur le pont de la Concorde, les affiches accrochées sur le parapet, le béret, et appuyé sur le caducée face à lAssemblée Nationale. Je regarde le drapeau : ils ont trahi leur propre pays. Les gens regardent et passent, ne prennent pas de tract. Le samedi 18 avril, Jaccroche quelques tracts et documentations à Jussieu, le préau est un peu désert mais partout on distingue des signes deffervescence, des vitres servent de tableaux noir, des affichages, des draps supportent les messages : Sauvons luniversité, la recherche, université en lutte etc. Un gardien a du me voir sur sa vidéo, il me montre quil est là mais ma laissé faire. Parmi tous les hôpitaux de Paris après la Salpêtrière, lhôpital Necker enfants malades est aussi judicieux. Il est en travaux, lentrée principale noffre pas la tribune que lon a à la Salpêtrière, de plus la dame de laccueil veut aussi me faire craindre les gardiens et me conseille de contacter ladministration lundi. Je vais voir à la cafétéria, qui est complètement privée et noffre pas de panneaux daffichage. Jy entends une mère qui étouffe des sanglots, elle est entourée de ses proches. En sortant, au milieu des bâtiments froids comme la glace, elle redouble sa plainte dans un écho lugubre. Cest quelque chose que lon ne peut pas oublier. Surtout parce que nous associons ces cris à tant dautres. Je retourne sur le pont de la Concorde et reste deux heures. En face quelques gendarmes plaisantent en me mimant appuyé sur mon bâton. Cest plus facile pour tenir des heures, les bergers le savent bien. Le dimanche 19 avril : A la Salpêtrière, il y a une démonstration de centaines de rollers qui passent dans la rue. Place de lhôtel de ville, je retrouve une manifestation qui sinscrit aussi dans la durée : La Ronde des obstinés. http://rondeinfinie.canalblog.com. Ils affichent alors 651 heures sur leur horloge parlante, je tourne 3heures avec eux et en profite pour disposer la panoplie IndependentWHO à côté de leur banderole et pour distribuer des tracts. En tournant, un jeune semble sintéresser aux livres étalés par terre. Quand je reviendrai, je mapercevrai, quil a échangé la Supplication avec un bouquin de poèmes en portugais. Cest bien quun jeune sintéresse à ce livre, le problème cest quil appartenait à Jeannine... En tournant, le béret et le bâton attirent des gens à la conversation (pas tous basques). Beaucoup de ceux qui tournent sont conscients de ce que nous argumentons contre le nucléaire pour la santé. Rien que le fait quils tournent est déjà une preuve. Notre avenir dépend de ceux qui tournent... Paris est plein de ces personnages qui reconnectent lhumain avec lhumanité avec originalité. Le stand IndependentWHO attire plusieurs personnes dont une personne de la CRIIRAD, Brigitte dira quelle viendra nous rejoindre mardi. Le lundi 20 avril, 3 ou 4 tracts et appel de distribués, dont à un monsieur qui sort du ministère accompagné par son assistante (il est handicapé moteur). Il est intéressé aussi de recevoir lenquête Körblein et le résumé de létude du Professeur Alexei Yablokov. Il me tend sa carte : Docteur... expert sur la question du Handicap au travail- EDF-GDF ! Il a donc reçu en prime un appel des professionnels. (Découvrez LAppel des Professionnels de santé pour lindépendance de lOMS). Un groupe de 5 jeunes italiens aussi sest arrêté et a demandé des explications avec les tracts, deux parlaient français. Cela fait plaisir de voir des jeunes sintéresser à leur avenir.
Le mardi 21 avril : Yves me demandera le petit fascicule de Michel édité par lassociation Les enfants de Tchernobyl : Tchernobyl est un arbre qui pousse. (Téléchargez ce document dans sa version corrigé).
Ce genre de documentation résume bien la situation et devrait être distribué au plus grand nombre. Un biologiste qui attend son collègue parle avec Yves des problèmes des mines au Niger. Une passante prend un tract. Une dame qui travaille au service du personnel prend plusieurs appels et pétition public.Reste dans ma mémoire ce qui est arrivé vers 17h. Nous nous préparions à ranger les pancartes quand deux personnes, une grande femme et un petit jeune homme nous demandent s’il y a un responsable, si je suis là depuis longtemps, si jai une autorisation etc. et relève ma carte didentité. Mes collègues me font remarquer plus tard quils ne se sont pas présentés et sont théoriquement amendables, hum, ils ont des talkies alors... Au cours de la discussion, en leur demandant, ils disent quand même quils sont de la préfecture et que nous devons demander une autorisation pour distribuer des tracts. Je leur réponds que même sans distribuer de tract, limportant pour nous est de montrer pourquoi nous sommes là (affichages, logo, conférence etc.). Ils ont remarqué que nous partions et demandent si nous revenons demain, nous répondons oui le matin. Puis ils séloignent. Comme nous tardons un peu à ranger (les discussions sans doute...), on saperçoit que du monde se rassemble sur le perron ; un peu de personnes âgées, un ou deux cameramen, cest peut-être une remise de médaille. Nos trois femmes, Brigitte en tête ont flairé la manipulation, et sélancent bille en tête distribuer des tracts à lassistance, je la suis un peu gentil je lavoue, en tend un, interpelle le caméraman qui me dit quil nest pas journaliste mais fait une vidéo en interne (sacré matos quand même). Nous revenons au banc et les policiers y reviennent aussi : -Vous nous aviez dit que vous partiez. -Oui, mais vous nous avez joué un sale tour etc... Lincident est clos. Hé! oui nous faisions tâche dans le décor. Cétait la leçon de la journée. Le mercredi 22 avril : Laprès midi, la salle de conférence contenait 35 places, il y a eu quand même une trentaine de personnes mais peu de journalistes, 3 ou 4. On espérait plus mais sétait sans compter que nous sommes dans la capitale du pays où le lobby atomique a la propagande plus grande de toute lEurope. Mais cela na pas gêné le Pr Bandajewski, qui doit se rendre compte aussi que le colosse seffrite à vue dœil. Ne pas voir le nombre mais la qualité, cétait la leçon de cette dernière journée ensoleillée. Jean-Yves Peillard | ||||||||||||||||||
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