Por la independencia de la OMS
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Qué es la vigía ?
Vigías de la 213° semana





Los vigías están presentes delante de la OMS desde el 26 de abril de 2007, o sea que a principios de marzo serían 96 semanas sin interrupción
Las personas que hicieron la vigía en el mes de marzo de 2009 fueron ...

Blandine Lochmann, Carole Bouvier y Corinne Trit - del 2 al 3 marzo de 2009
Corinne Trit, Christophe Elain y Jean Pierre Pasquet - del 4 al 6 marzo de 2009
Anne Baldens, Dominique Louvet y Christophe Elain - del 9 al 13 marzo de 2009
Cécile Ziélinski y Anne Dupuis - del 16 al 20 marzo de 2009
Françoise Chanial y Claudine Le Tallec - del 23 al 27 marzo de 2009
Christine Kjelberg y Philippe Monier-Genoud del 30 marzo al 3 abril de 2009


Blandine Lochmann y Carole Bouvier delante de la OMS del 2 al 3 marzo de 2009
Blandine Lochmann (Chalonvillars-Francia) et Carole Bouvier (Ginebra-Suiza)
del 2 al 3 marzo de 2009 Corinne Trit delante de la OMS del 2 al 3 marzo de 2009
Corinne Trit (Toulouse-Francia)

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Christophe Elain y Corinne Trit delante de la OMS del 4 al 6 marzo de 2009
Christophe Elain (Trotamundos) y Corinne Trit (Toulouse-Francia)
del 4 al 6 marzo de 2009 Jean Pierre Pasquet delante de la OMS del 4 al 6 marzo de 2009
Jean Pierre Pasquet (Garges les Gonesses-Francia)

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Anne Baldens y Dominique Louvet delante de la OMS del 9 al 13 marzo de 2009
Anne Baldens (Mulhouse-Francia) y Dominique Louvet (Chalonvillars-Francia)
del 9 al 13 marzo de 2009 Christophe Elain delante de la OMS del 9 al 13 marzo de 2009
Christophe Elain (Trotamundos)

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Cécile Ziélinski y Anne Dupuis delante de la OMS del 16 al 20 marzo de 2009 Cécile Ziélinski (Le Puy en Velay-Francia) y Anne Dupuis (Le Puy en Velay-Francia)
del 16 al 20 marzo de 2009

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Claudine Le Tallec delante de la OMS del 23 al 27 marzo de 2009
Claudine Le Tallec
(Orchamps Vennes-Francia)
del 23 al 27 marzo de 2009


GENÈVE, équinoxe de printemps 2009
I - La 100e semaine
J’arrive de Poitiers le lundi 23 marzo pour prendre place au carrefour delante de la OMS, l’Organisation Mondiale pour la Santé qui a son siège à Genève. C’est parti pour la 100e semaine de vigie : vendredi sera donnée la 500e d’une représentation qui dure à chaque fois 10 heures, de 8 à 18h. Il est probable que les médias laisseront passer la 5.000e heure, comme Louis XVI écrivant sur son journal “RIEN” à la date du 14 juillet 1789, alors je vais expliquer en quoi cet évènement minimal est néanmoins profondément historique et symbolique.
La ville a autorisé la présence de 3 personnes, pas plus, sur un bout de trottoir en forme de flèche fichée dans le cœur du trafic menant au building onusien. Nous plantons notre décor : 3 panneaux déployés sur un chariot rappelant que Tchernobyl continue de tuer et faire souffrir, en particulier des millions d'enfants, et que l’OMS se tait. Par un accord signé en 1959 avec l’AIEA, agence pour l’énergie atomique, l’OMS s’engage à ne pas ternir l’image de l’atome. L’accord est toujours en vigueur et explique pourquoi c’est l’AIEA qui fixe les normes et délivre les chiffres qui lui conviennent...

Entre acteurs et public de cette représentation, le partage des rôles est violemment paradoxal :
   - d’un côté, exposés aux intempéries (giboulées de neige sur les arbres aux fleurs roses) un, 2 ou 3 volontaires qui ne demandent rien pour eux-mêmes,
   - de l’autre, un public nombreux - + de 3.000 personnes - bien à l’abri derrière les vitres des berlines, des 4x4, des bus, des cars de tourisme et des bureaux qui surplombent notre trottoir. Très peu arrivent à pied ou en vélo : ceux-là nous saluent plus volontiers. Les autres s’estiment payés pour nous ignorer. Un salaire confortable, exempt d’impôts, payé grâce à nos impôts, en principe pour soigner le monde, en réalité pour camoufler qu’il meurt à petit ou grand feu. Et nous, contribuables, nous offrons notre temps et nous payons notre voyage et nous affrontons l’inconfort pour gagner LEUR liberté, LEUR dignité dans le travail.

Aurions-nous le goût du sacrifice ? Non !
simplement de la reconnaissance vis-à-vis de ceux qui, vraiment, se sont sacrifiés pour que nous soyons encore debout en Europe, - les “Liquidateurs”, ces jeunes qui ont couru par milliers sur le réacteur pour arrêter l’explosion et qui sont morts depuis - et un instinct de conservation de l’espèce qui ne s’arrête pas à nos héritiers directs mais s’étend à tous les enfants terriens... Notre force, heureusement, c’est de n’être pas seuls à porter ces valeurs : nous les partageons avec nos compagnons de vigie et avec les “locaux” qui nous accueillent avec tant de chaleur humaine (merci Odile et George).

Une mésange se joint à nous, violant les limites numériques imposées : par moments, ce matin, nous serons donc 4. Son message c’est : je suis légère, élégante, parfaitement adaptée à l’environnement et je suis avec vous. Claudine approuve de ses yeux gris qui parlent de la Bretagne : elle a à cœur de créer des jardins partagés pour transmettre le respect de la terre et de sa biodiversité. Le mot "culture", apparenté à culte, implique un respect et le premier respect est dû à la nature qui nous forme et nous nourrit. Les autres cultures, poétiques, scientifiques, découlent du style de la première. Après Claudine et la mésange, je parlerai de Nicolai, franco-russe américain et de Hassan le Nubien.
À suivre !

GENÈVE, équinoxe de printemps 2009
Résumé du chapitre I :
La 100e semaine de vigie a lieu delante de la OMS, l’Organisation Mondiale pour la Santé qui a son siège à Genève. Par un accord signé en 1959 avec l’AIEA, agence pour l’énergie atomique, l’OMS s’engage à ne pas ternir l’image de l’atome. L’accord est toujours en vigueur et explique pourquoi c’est l’AIEA qui fixe les normes et délivre les chiffres qui lui conviennent... La vigie a pour but l’indépendance de l’OMS.

II - Représentations
Nicolai, gaillard à crinière et barbe bouclées, vient de New York oû il enseigne le français. Il tonne du Rabelais à l’adresse des bureaucrates : “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme !”. Son indignation lui vient des témoignages de son frère : Wladimir Tcherkov, auteur entre autres du film “Le Sacrifice”, le film qui m’a propulsée à Genève. Je revois un jeune père de famille, liquidateur de Tchernobyl qui se désagrégeait sous les yeux de sa femme et répétait avec une douceur insoutenable ’cauchemar”"... Ce cauchemar est devenu le nôtre et il alimente notre détermination. Le nom de Tchernobyl vient du nom ukrainien de la plante au goût amer : l’absinthe et Nicolai cite l’Apocalypse (= en grec, “secret révélé”) : une étoile nommée Absinthe tomba sur les fleuves et sur les sources : le tiers des eaux se changea donc en absinthe et bien des gens moururent de ces eaux devenues amèes.

Les promoteurs du nucléaire ont voulu faire un pacte avec le diable et malgré les efforts de leurs “communicants” pour inventer des noms de “rêve”, ils se trahissent : à MALville, ils ont tué VITAL Michalon pour pouvoir continuer à produire leur infernal PLUTONium. Pluton étant le dieu à la fois de l’enfer et des richesses, c’est LEUR dieu, ils ne s’en cachent pas ! Les promoteurs du nucléaire militaire, frère siamois du nucléaire civil, ne sont pas en reste : par leurs explosionsatomiques souterraines, les militaires français ont emprissoné pour des siècles la radioactivité dans une île du Pacifique dont le nom polynésien, Moruroa,( et non Muru...) signifie “le grand secret”. Dante, poète visionnaire, décrit l’enfer comme un entonnoir enfoui sous la terre, dans l’axe du calvaire de Jérusalem. En dans le prolongement de cet axe, il situe le paradis perdu. Regardons le globe : les antipodes de Jérusalem sont... aux alentours de Moruroa ! paradis terrestre perdu par manque de respect des lois fondamentales de la nature et de l’humanité …
Nicolai a mis sa pancarte sur le dos et se sent frère du bûcheron “tout couvert de ramée” de La Fontaine. Les vers coulent de source, le comédien ploie “sous son faix du fagot”, dialogue avec la mort, s’approche de son unique spectatrice. La Fontaine me tend la main et, plus légère que la mésange, je saute dans les yeux rieurs de son interprète. Tous les miens me suivent et rejoignent dans une grande farandole ceux qui accompagnent Nicolai : il y a des Russes, des Italiens, des Grecs, des savants, des poètes et de proche en proche, d’amis en parents, une foule immense se trouve représentée sur cette pointe de trottoir...

Un homme traverse la rue avec un grand sourire. Il s’occupe du développement des coopératives, une bonne solution économique et politique. Il vient d’Égypte, plus précisément de Nubie, le pays secret des sources du Nil. Il nous parle de son village détruit par le barrage d’Assouan, de son peuple déplacé qui, dans les logements électrifiés, a déjà perdu la moitié de ses chants, de ses danses, de sa mémoire plusieurs fois millénaire. Un poète refuse de se résigner, sans cesse censuré, sans cesse emprisonné ... Et, justement, il est enfin entendu : notre nouvel ami est tout heureux de nous annoncer que le gouvernement égyptien vient de promettre aux Nubiens de les réinstaller au bord du lac : ils y déploieront de nouveau les voiles de leurs felouques et les musiciens retrouveront leur inspiration millénaire... Mais la terre de Biélorussie aspergée des radionucléides venus de Tchernobyl, QUAND pourra-t-elle de nouveau nourrir le peuple sans l’empoisonner ? Le climat, né des rapports entre terre et soleil, nourrit et forme la culture, celle des jardins comme celle des arts. Et la santé ? c’est la résultante générale ! Des peuples entiers sont victimes des déplacements environnementaux, frappés dans leur culture, leur santé, leur survie même : guerres, mines, barrages, montées des eaux, sécheresse, pollutions... et dernière “innovation” les agrocarburants ! Sur notre trottoir en forme de flèche, nous sommes les représentants de ces peuples qui revendiquent le contrôle de leur vie dans le respect de leur terre.

GENÈVE, équinoxe de printemps 2009
Résumé des chapitres I et II :
Pour la 100e semaine une vigie se tient delante de la OMS, l’Organisation Mondiale pour la Santé qui a son siège à Genève. Par un accord signé en 1959 avec l’AIEA, agence pour l’énergie atomique, l’OMS s’engage à ne pas ternir l’image de l’atome. L’accord est toujours en vigueur et explique pourquoi c’est l’AIEA qui fixe les normes et délivre les chiffres qui lui conviennent... En demandant l’indépendance de l’OMS, nous sommes les représentants des peuples qui revendiquent le contrôle de leur vie, dans le respect de la terre.

III - face à l’OMS
Et vous, Messieurs et Mesdames, à l’abri dans vos bureaux, vous représentez qui ?
La porte de vos bureaux est bien gardée, n’y entrent que les données chiffrées agrées par les gouvernements … et par l’AIEA ! Vous répandez des brochures, photos couleurs et papier glacé, pour enseigner, chiffres à l’appui, qu’il ne faut pas laisser les enfants tomber dans le puits ou dans la piscine. Le conseil est incontestablement utile, mais son efficacité sera limitée s’il n’est pas relié à l’enjeu global : retrouver collectivement la maîtrise de nos vies, dans le respect de la nature. Voilà, direz-vous un projet politique et vous n’êtes pas payés pour faire cette politique-là. C’est vrai : vous êtes payés pour servir la politique inverse. Une politique qui ne dit pas son nom, qui se contente de donner plus de pouvoir à ceux qui en ont déjà. Claudine raconte que Ceausescu est tombé à cause d’une petite vieille qui au milieu de la foule a profité d’une pause pour lancer “Tu mens”, mots repris par la foule. Le dictateur a “perdu la face” mais face aux organisations internationales ou multinationales, à qui dirons-nous “Tu mens” ?

Françoise Chanial delante de la OMS del 23 al 27 marzo de 2009
Françoise Chanial
(Biard-Francia)
del 23 al 27 marzo de 2009


Une question a circulé sur la toile : “De qui Monsanto est-il le nom ?” Monsieur Monsanto connaît-il la honte, le remords ? De qui l’AIEA, de qui l’OMS sont-elles le nom ? Que faire devant ces organismes sans visage ? Claudine et Thérèse sont pleines d’indulgence pour des employés qui ne font qu’obéir. C’est vrai qu’ils n’ont aucun pouvoir : la directrice elle-même, Madame Chan, ne peut pas nous chasser hors de sa vue ( elle l’a envisagé, ne serait-ce que pour dire que ce n’était pas possible, ouf !), et elle ne peut pas non plus nous écouter. Nous devons pourtant accuser les fantômes que sont nos interlocuteurs, jusqu’à ce qu’ils cessent de couvrir leurs mandants, jusqu’à ce qu’on mette au grand jour que la machine à produire du pouvoir marche toute seule et que pour l’arrêter il suffit de désactiver quelques réseaux bancaires...
Tous ceux qui se succèdent à la Vigie ont un visage, des regards prêts aux échanges, un nom, des raisons de vivre, les ONUSIENS qui passent sans nous voir ont... une marque de voiture.

Et vous voyagez pour qui, Messieurs et Mesdames les ONUSIENS ?
Á tour de rôle, nous mangeons à la cafétéria d’une fondation œcuménique. Sont assis à côté de moi un onusien et sa fille lycéenne. Il lui explique qu’il va prendre l’avion pour l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay... “Emmène-moi, Papa !” C’est archi normal, surtout à son âge, d’avoir envie de parcourir le vaste monde. Mais une trop grande facilité transforme le voyage en zapping. On revient tout fier des km parcourus alors qu’on s’est contenté de brûler pour cela du kérosène. Pour justifier les dégradations environnementales liées aux voyages rapides, on se donne de l’importance ... qui éloigne des rencontres vraies. Et trop souvent pour uniformiser des solutions qui gagneraient à être inventées sur place, en autogestion et en lien avec la variété des contextes.
Le voyage à Genève a pour les vigies une autre dimension. Nous sommes porteurs d’une cause qui nous dépasse : c’est elle qui est importante. Quant à nous, nous mettons en commun nos sources vives, nos mythologies familières. Nous dépensons peu d’énergie fossile et polluante, mais nous donnons et recevons beaucoup d’énergie vitale ! ’Sharing is caring” partager c’est sauvegarder, dit Nicolai à la mésange qui picore notre pain. Que voilà une jolie maxime ! Ce n’est pas la règle suivie par nos gouvernants mais il faut changer nos règles. Á la prophétie de Rabelais “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme”, ajoutons “Argent sans conscience n’est que ruine du monde” Utopie ?
Where there is a will, there is a way”, vouloir, c’est pouvoir : encore un message de la sagesse des peuples énoncé par Nicolai : Faites passer !
Françoise Chanial, amie de la Terre-Poitou
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Christine Kjelberg delante de la OMS del 30 marzo al 3 avril 2009 del 30 marzo al 3 abril de 2009

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