Por la independencia de la OMS
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Qué es la vigía ?
Vigías de la 213° semana





Las personas que hicieron la vigía en el mes de septiembre de 2007 fueron ...

Christine Dacosta, Jean-Louis Arroui y Lamamo - del 3 al 7 septiembre de 2007
Paul Roullaud y Thérèse Raitière - del 10 al 12 septiembre de 2007
Marcelin y Jocelyne Grousselas - del 13 al 14 septiembre de 2007
Monique y Martial Lemeur y Bernard Nicolle - del 17 al 21 septiembre de 2007
Frieder Niebergal y Monika von der Meden - el 24 septiembre de 2007
Guy Demenge - el 25 septiembre de 2007
André Escollier y Philippe Cointe - el 26 septiembre de 2007
Françoise Chaffard y Maurice Bécamiel - el 27 septiembre de 2007


Christine Dacosta, Jean-Louis Arroui y Lamamo delante de la OMS del 3 al 7 septiembre de 2007
Christine Dacosta (Paris-Francia), Jean-Louis Arroui (Paris-Francia) y Lamamo (Aix-les-Bains-Francia)
del 3 al 7 septiembre de 2007

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Paul Roullaud y Thérèse Raitière delante de la OMS del 10 al 12 septiembre de 2007
Paul Roullaud y Thérèse Raitière (Redon-Francia)
del 10 al 12 septiembre de 2007


Me voilà lundi matin 10 sept de retour au carrefour des Morillons, à Genève, à deux pas de l’OMS pour une nouvelle présence. Carrefour qui n’a pas changé depuis le 1er jour de l’action. Toujours ce même flot de fauves (voitures) qui m’abasourdit, enfin oublions, je suis là pour la bonne cause ... et comme chaque contact est une bouffée d’oxygène, je vais les décrire : un groupe de japonais (30 personnes) passe derrière nous. Le guide nous présente en signifiant que nous sommes là depuis 5 mois. Nous rigolons avec Paul en pensant que l’action va bientôt figurer dans les dépliants du syndicat d’initiative! Il emporte 3 dossiers. Un livreur de l’OMS s’arrête et nous donne à chacun une pomme, geste sympathique qui fait chaud au cœur. Ce lundi, nous aurons eu 2 à 3 bonjours de la part des hommes d’entretien de l’OMS, autant des chauffeurs de taxi et de bus ainsi que de passants. Ce même lundi, nous avons distribué 9 dossiers dont 2 à du personnel de l’OMS: une stagiaire et une personne qui travaille à la fourniture des bureaux et qui nous précise qu’elle nous voit depuis 5 mois, comme quoi, il faut laisser le temps agir!

Mardi matin 11 sept, après l’avis de différentes personnes et l’avis d’une passante “pourquoi dites-vous crime à Tchernobyl ?” nous avons rajouté une grande pancarte écrite en rouge “500.000 enfants irradiés et malades au Bélarus ignorés par l’OMS”, pancarte que nous avons trouvé opportun de transformer par la suite au cours de l’assemblée générale en : “ENVIRON 1 MILLION D’ENFANTS IRRADIES MALADES AUTOUR DE TCHERNOBYL, IGNORES PAR L’OMS” afin de ne pas donner l’impression de se focaliser sur le BELARUS et d’élargir à la réalité des 3 pays concernés : UKRAINE, RUSSIE, BELARUS. Avec Paul, nous avons trouvé notre rythme en alternant de temps en temps, ce qui permet vraiment de se dégourdir les jambes et de se réchauffer. Une personne stagiaire au département du sida vient spécialement chercher de l’information (son père travaillait à l’ONU, il est en retraite). Elle est très intéressée, elle me dit que pour l’instant, elle est très observatrice de ce qui se passe au département du sida. Je lui demande si elle entend parler de l’action à l’intérieur des murs. Elle me dit que non, elle n’est là que depuis 8 jours. La trouvant très réceptive, je lui propose d’ouvrir ses oreilles. Elle me répond qu’elle va le faire bien volontiers, elle emporte un dossier. Repassant par là l’après-midi, sur le trottoir d’en face, elle m’envoie de grands bonjours. Anne-Cécile, de Contratom, nous apporte de bonnes gâteries, merci Anne-Cécile ! Après-midi: visite d’un homme de la sécurité de l’OMS. Il nous demande si nous avons l’autorisation jusqu’à fin septembre ? ou jusqu’à la fin de l’année ? Nous lui précisons que nous n’avons pas d’obligation de la lui montrer puisque nous ne sommes pas sur le territoire de l’OMS. Il voudrait en faire une photocopie. Considérant que nous n’avons rien à cacher et que cela n’enlève rien à notre résistance, nous la lui prêtons. Il nous dit qu’il est avec nous, qu’il a deux enfants et qu’il nous comprend, il parait sincère. Alors je me suis demandée si la très grande nouvelle affiche écrite en grosses lettres rouges “500.000 enfants irradiés et malades au Bélarus, ignorés par l’O.M.S”, n’y était pas pour quelque chose, pour avoir la visite à quelques heures d’intervalles d’un bureaucrate du département des technologies venant nous faire la morale et d’un agent de la sécurité de l’O.M.S. ? Donc, mardi, 8 dossiers distribués dont 2 à des personnes travaillant à l’O.M.S.

Mercredi 12sept, des bonjours, des pouces levés comme les autres jours. Un homme s’arrête en voiture à côté des pancartes, baisse sa vitre et me donne un paquet de gâteaux et deux invitations pour la journée internationale des séniors organisée par la ville de Genève et l’O.M.S. Je n’ai pas le temps de lui demander qui il est, “ça lui corne au derrière”, il est déjà reparti. Tiens, on prend soin de nous! Affaire à suivre. Ce jour, 9 dossiers distribués dont 2 à des personnes de l’O.M.S.
En 3 jours, nous avons remis 26 dossiers dont 8 à des personnes de l’O.M.S. C’est une belle expérience de participer à cette chaîne de vigies, je me suis sentie certes fragile, démunie devant cette grande administration qu’est l’O.M.S. mais paradoxalement, même seule à ce carrefour, je me sentais bien à ma place, forte de la voix de ce peuple de Tchernobyl et reliée à ceux et celles qui m’avaient précédés en ce lieu. Il me faudra revenir, les fissures ne sont pas encore assez importantes dans les consciences pour que les voix se fassent entendre...
Thérèse Raitière


J’ajoute ma petite séquence avec cet employé de l’OMS. Un homme s’approche, la cinquantaine, on se salue. Je lui demande s’il veut de l’information. En réponse, il me montre la nouvelle pancarte que l’on vient d’installer “500.000 enfants ... ignorés par l’OMS” Il me dit “c’est faux, ce que vous affichez là. L’OMS fait son travail”. Et me montrant, l’autre pancarte, il me dit: “l’OMS ne ment pas, l’OMS ne peut pas mentir.
- Vous travaillez à l’OMS ?
- Oui, je suis au département des technologies.
- Vous pensez donc qu’il n’y a pas eu plus de 54 personnes qui ont trouvé la mort suite à l’accident de Tchernobyl ?
- Absolument, puisque l’OMS le dit.
- 800.000 personnes ont été soumises à des doses élevées de radiations voire très élevées...( il me coupe)
- pas 800.000, 200.000
- Le chiffre de 800.000 est officiel mais tablons sur 200.000 puisque vous y tenez et pensez-vous qu’il est possible qu’il n’y ait que 54 morts parmi ces 200.000 personnes que vous consentez, qui ont subi de très fortes radiations et dont certaines ont manipulé le graphite à main nues.
- Oui, c’est possible, on peut supporter sans problême une certaine dose de radiations.
- Vous m’intéressez. Mais plutôt que de continuer une discussion qui risque de demeurer stérile, je vous propose une expérience qui pourrait vous donner des chances de me convaincre. Je me débrouille pour trouver des matériaux radioactifs équivalents en rayonnement à ce que les Liquidateurs ont manipulé et sans davantage de protection, vous procédez aux mêmes manipulations. Ensuite, on voit comment vous vous portez. Je ne plaisante pas, laissez-moi votre contact.
- Donnez-moi un dossier, je le consulterai, me coupe-t-il.
- En anglais ? En français ?
- En anglais. Deux dossiers, ce serait possible ?
- Bien sûr.
- Merci.

Et sans plus tarder, il est reparti tout droit en direction du bâtiment OMS. Le lendemain, nous avons récupéré “le rapport sur la santé dans le monde 2007” produit par l’OMS. Au chapitre “accidents industriels” page 30, il est question de Tchernobyl. On y lit : “...environ 35.0000 nettoyeurs ou “Liquidateurs” issus de l’armée, du personnel de la centrale, de la police locale et des services du feu ont été chargés dès le début de contenir et de nettoyer les débris radioactifs en 1986 et 1987. Quelques 240.000 Liquidateurs ont reçus des doses élevées de radiations en menant des activités importantes d’atténuation dans une zone de 30 km autour du réacteur. Plus tard, les Liquidateurs enregistrés ont atteint le nombre de 600.000, mème si seule une petite partie d’entre eux a été exposée à des niveaux élevés de radiations.” Chercher l’erreur! Il est écrit plus loin : “Le même rapport a révèlé que les conséquences les plus graves à long terme sur la santé publique concernaient la santé mentale. Outre le manque d’informations fiables données aux personnes affectées au cours des premiêres années ayant suivies l’accident, la méfiance à l’égard des informations officielles s’est répandue, de même que la tentation d’imputer à tort la plupart des problèmes de santé à l’exposition des radiations de Tchernobyl.” Nous avons regretté, Thérèse et moi, ne pas avoir eu en main ce dossier quand cet homme est venu. Nous lui aurions montrer, entre autre, le chiffre des 600.000 Liquidateurs cités par l’OMS et nous lui aurions aussi demander de nous expliquer ce qu’est une petite partie de quelque chose afin de “comprendre” comment 240.000 est la “petite partie” de 600.000 !
Paul Roullaud
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Marcelin y Jocelyne Grousselas delante de la OMS del 13 al 14 septembre2007
Marcelin y Jocelyne Grousselas (St Cyr la Rosière-Francia)
del 13 al 14 septiembre de 2007


Jeudi 13 septiembre de 2007 Pour la seconde fois, Jocelyne et moi assurons la vigie (1ère fois les 12 et 13 juillet 2007) Dès 8h, nous sommes sur place et Paul nous passe l’essentiel des consignes. Je trouve l’idée de la pancarte “500.000 enfants irradiés…”etc, excellente. Elle est en français et très lisible. Dès 8h 8h15, c’est la ronde infernale des “grosses cylindrées et CD” (Corps Diplomatique) dont les occupants se donnent une importance quasi méprisante. La plupart sont indifférents à notre présence. Pourtant, je remarque davantage de signes amicaux qu’en juillet. Est-ce parce qu’ils ont remarqué le changement de vigies? Un monsieur vient à notre rencontre et marque sa solidarité dans l’action. Il demande à signer la pétition s’il y en a une (pétition que je ne trouve pas et j’avais oublié qu’elle est disponible dans le dossier de presse). Le monsieur prend un dossier en français. La matinée passe très vite.

Une dame arrête sa voiture sur le trottoir, contre la haie qui longe l’OMS. Elle nous indique qu’elle était intriguée par cette vigie permanente et souhaite en savoir plus. Elle nous informe qu’elle est aux Nations-Unies et bien que très attentif, je n’ai pas bien saisi sa fonction. Elle ignorait cet accord OMS/AIEA et je décèle chez la dame une grande contrariété. Elle promet de lire sérieusement et de voir ensuite le dossier en français que je lui remets. Je ne suis pas sûr, mais il me semble qu’elle portait sur son gilet un médaillon à l’emblème de l’UNICEF. La dame nous quitte en disant: “C’est peu ce que vous faites, mais ça marque les esprits”. Ce contact me semble important et malgré sa discrétion, elle nous a fait comprendre qu’elle pouvait intervenir efficacement. Est-ce une parole en l’air? Peut-être pas. Après tout, ne sommes-nous pas stratégiquement placés au cœur des organisations internationales!

Nous aurons droit à un pouce levé de la part d’une accompagnatrice dans un car de touristes. Un taxi s’arrête pratiquement à notre hauteur pour lire nos pancartes. Il repasse quelques minutes plus tard, pouce levé. Le soleil est de la partie et nous aide bien à supporter cette ronde de véhicules rutilants, pollueurs. Quelle contradiction avec l’OMS qui prône la santé pour tous, alors qu’une grande partie du personnel de cette organisation pollue allègrement à coups de 4 x 4 et de grosses berlines… Deux jeunes femmes à pied et venant de l’OMS s’informent de notre action. C’est pas très simple car elles sont écossaises et l’une d’elle s’exprime difficilement en français (moi encore plus mal en anglais!). Nous parvenons cependant à nous comprendre et elles repartent avec chacune un dossier de presse en anglais. Elles nous ont confirmé qu’elles travaillent à l’OMS. Je crois que notre action est positive en ce sens que les gens de l’OMS s’informent et c’est déjà beaucoup. Après tout, ne sommes-nous pas là pour ça! Informer ces personnes qui demandent finalement de l’information sur leur employeur.

Un monsieur arrive à pied depuis l’OMS. Il se présente comme étant le directeur du département médicaments de l’OMS. Il insiste beaucoup sur le sens exact de notre action, de notre “démarche”, précise-t-il. Il ajoute que ça l’intèresse vraiment. Il nous quitte avec un dossier en anglais sous le bras. Ah oui, il a demandé si beaucoup de personnes de l’OMS venaient s’informer. Sur ce je reste évasif, on ne sait jamais. Il a demandé aussi si Madame Chan, la présidente générale de l’OMS était informée! Ce à quoi je lui réponds avec un rien d’ironie que si ce n’est pas le cas, il peut informer lui-mème Madame Chan. Nous sommes pris en photo par le passager d’une voiture….Qui n’hésite pas à freiner le flot de la circulation. Sa façon de nous photographier rappelle un peu les visiteurs d’un zoo, sauf que là, c’est nous qui sommes dehors! La visite d’une dame du voisinage avec son chien coupe un peu la monotonie de l’après midi, ainsi que quelques signes amicaux. De 16 à 17h, le balais des véhicules commence, assez fluide, puis s’intensifie à 17h. Ils arrivent face à nous. Nous remarquons ceci: Les conducteurs fuient notre regard! Notre présence les embarrasseraient-ils? A moins que ce soit la réalité de ce que nous dénonçons depuis près de cinq mois qui les met mal à l’aise. Cette réalité cachée par les plus hautes instances internationales. Tous ces gens de l’OMS, bien installés dans le confort de leur statut social prennent-ils la mesure de l’ampleur de cette catastrophe humanitaire que fut, et qui est toujours et pour longtemps, une plaie douloureuse du genre humain. Depuis cinq mois, nous leur jetons à la face quelque chose qui leur fait peur! Et qu’ils réfutent parfois, mettant en cause l’énormité de Tchernobyl et les chiffres des victimes. Le personnel de l’OMS peut-il se regarder dans sa glace le matin, après nos cinq mois de présence à leur rappeler la souffrance de ces millions d’enfants de Tchernobyl, des centaines de milliers de Liquidateurs sacrifiés. L’espèce humaine est-elle insensible à ce point ?

Vendredi 14 septiembre de 2007 Ce matin, il semble que le personnel de l’OMS commence plus tôt ! Sans doute parce que nous sommes vendredi. Dès 7h45, le flot continuel des véhicules nous prend les oreilles d’assaut. Un peu plus de signes amicaux ce matin…Et oui! C’est la fin de semaine et ça rend de meilleure humeur. Tous ces gens oublient notre présence et ce qui va avec, le temps d’un week-end. Le soleil est très timide mais vers 9h30, le ciel est complètement dégagé. Matinée calme ponctuée de signes amicaux venant des chauffeurs de bus et taxis. Nous constatons que les citoyens suisses sont plus ouverts que les français. Ces derniers nous dévisagent comme des bêtes curieuses! (si …si…). Une femme d’origine indienne nous salut par deux fois avant de rentrer dans le bâtiment annexe de l’OMS. Cette personne hésite à prendre contact avec nous. À midi, nous avons la visite de deux dames très âgées. L’une d’elles est la propriétaire du lieu situé derrière nous et sur lequel elle nous autorise à laisser le matériel le soir. Elles nous félicitent pour l’action (ça ne fait pas de mal!) et repartent avec chacune un dossier en français. Puis ce sera une autre dame du canton de Vaud qui souhaite en savoir un peu plus sur l’action car, dit-elle, ça commence à en parler autour de chez elle. Tant mieux, c’est le but! Elle aussi repart avec un dossier en nous encourageant. Une autre dame anglaise s’informe et comprend très vite que l’OMS n’a plus l’indépendance qu’elle devrait avoir. Elle est choquée et repartira aussi avec un dossier. Un couple d’origine chinoise passe tout près de nous. Monsieur lit les pancartes. Madame vocifère. Le contact est exclu! Madame s’énerve et attend son mari qui a pris du recul pour nous prendre en photo. Ah le tourisme !!

Il y aura aussi cette dame qui nous parle du Bélarus avec beaucoup d’émotion. Elle nous explique qu’elle est allée là-bas il y a quelques mois. Depuis, elle souffre beaucoup de savoir que les gens continuent de se contaminer en mangeant leurs productions potagères. Nous ne saurons jamais quelle était la véritable raison de son séjour au Bélarus, ni son rôle exact. Elle nous a quitté en s’excusant, submergée par l’émotion. Cette dame de Genève nous parle du CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire) et de son mari qui y travaillait. Il a reçu une forte dose d’irradiations et il est aujourd’hui atteint d’une leucémie. J’ai moi-même travaillé au CERN il y a un peu plus de vingt cinq ans comme électromécanicien et je connais assez bien ce problème d’exposition aux radiations “ponctuelles”. Il est 16h, l’OMS va bientôt se vider de tous ces gens qui œuvrent pour la santé dans le monde, en “ignorant Tchernobyl”. Le paradoxe de cette institution! Un cycliste nous salut en nous souhaitant un bon week-end. Les grosses berlines et les bus vides se succèdent. Les regards fuient le nôtre. Passé le carrefour des morillons, ils nous ont très probablement oubliés. Ils pensent au gazon qu’ils vont tondre en arrivant chez eux, pour faire bien comme il faut le samedi avec leurs invités… Tchernobyl, où es-tu ? Si l’action continue (hélas!) Il faut être réaliste, nous reviendrons, malgré la distance. Nous souhaitons bon courage à toutes celles et à tous ceux qui se succèderont dans cette action de vigie. Agir! Toujours, tant que le cri d’une seule victime retentira.
Jocelyne et Marcelin Grousselas
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Monique Lemeur y Bernard Nicolle delante de la OMS del 17 al 21 septiembre de 2007 ‹‹‹‹‹‹ Monique Lemeur (Guénouvry_France) y Bernard Nicolle (Feins-Francia)


Martial Lemeur (Guénouvry_France) y Bernard Nicolle (Feins-Francia) ››››››

del 17 al 21 septiembre de 2007
Martial Lemeur y Bernard Nicolle delante de la OMS del 17 al 21 septiembre de 2007

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Frieder Niebergal y Monika von der Meden delante de la OMS el 24 septiembre de 2007 Frieder Niebergal (Villeneuve de Crozet-Francia) y Monika von der Meden (Villeneuve de Crozet-Francia)
el 24 septiembre de 2007

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Guy Demenge (Annemasse-Francia)
el 25 septiembre de 2007
Guy Demenge delante de la OMS el 25 septiembre de 2007

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André Escollier y Philippe Cointe delante de la OMS el 26 septiembre de 2007 André Escollier (Méry-Francia) y Philippe Cointe (St Baldolph-Francia)
el 26 septiembre de 2007

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Françoise Chaffard (Viuz-Francia) y Maurice Bécamiel (Lyon-Francia)
el 27 septiembre de 2007
Françoise Chaffard y Maurice Bécamiel delante de la OMS el 27 septiembre de 2007
 
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