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La vigía en julio de 2008 | |||||||||||||||||
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Las personas que hicieron la vigía en el mes de julio de 2008 fueron ...
del 7 al 11 julio de 2008 Pour la quatrième fois, nous assurons la vigie au carrefour des Morillons. Ces quelques lignes sont donc complémentaires à notre témoignage, notre vécu, nos impressions de septembre 2007. Elles nengagent que nous et ne sauraient être le reflet du collectif IndependentWHO. LUNDI 7 Nous sommes en place dès 7h55. Jusquà 9h15 environ, cest la ronde infernale des grosses cylindrées, nanties pour la plupart de leur CD (corps diplomatique) provocants. Ici, la crise pétrolière est invisible! Nous remarquons une nette différence avec nos vigies précédentes. Les signes amicaux sont plus rares. Quelques mouvements de mauvaise humeur sont visibles. Manifestement, nous agaçons les gens de lOMS. Bien que ce ne soit pas le but recherché et à défaut de réveiller leur conscience, ils ne pourront plus jamais dire quils ne savaient pas! Nous retrouvons les saluts amicaux des chauffeurs de bus de la ligne 8, celle qui dessert lOMS. Et puis le cycliste qui passe à notre hauteur, poing levé en criant : Bravo !. Dautres cyclistes nous saluent et nous encouragent. Un peu plus tard, cest ce monsieur qui tient le volant de son énorme 4x4 dune main, le téléphone portable de lautre qui détourne ostensiblement son regard à notre vue. Cette première journée sera longue. Les piétons ne sarrêtent guère. La plupart nous évitent soigneusement, préférant ne pas nous accoster, le regard fuyant. Dautres sont bien trop occupés avec leur téléphone portable. Seule, une dame anglaise nous demande de quoi il sagit. Elle ne parle pas plus le français que moi langlais. Je lui remets un dossier en Anglais dont elle consulte rapidement la première page. Son regard sillumine dun magnifique sourire en notre direction puis elle range soigneusement le dossier dans son sac et nous salut chaleureusement. Nous aurons la visite dune dame du voisinage qui promène son chien et elle ne manque pas de nous encourager comme à chacune de nos vigies précédentes. MARDI 8 Il est 8h05. Un peu de retard ce matin. Nous nous sommes égarés dans Genève. Ce matin, pas de signes venant des chauffeurs de bus. Ce ne sont pas les mêmes? Mais lun deux me fait mentir en matinée. Un homme dorigine allemande nous accoste et sinforme de notre présence. Il est professeur en architecture bois à Vienne. Selon lui, lAIEA sinquiète parce quil y a des pressions pour que lAutriche se nucléarise ( ? ) si jai bien compris. Pas farouchement anti-nucléaire, toujours selon lui, il sinterroge sur le fait quil est sans doute possible que lévolution technologique rende plus sûr le nucléaire. Sur le coup de midi, plusieurs voitures sortant de lOMS nous font des signes amicaux, plus particulièrement celles immatriculées dans lAin. Pourquoi ? Un homme passe en courant, sarrête près de nous et nous indique quil nous voit depuis longtemps ici. Il nous félicite pour notre action, mais est étonné que nous ne proposions pas sur notre site des T-shirts que nous pourrions vendre aux coureurs. Il argumente que ces derniers seraient majoritairement prêts à courir aux couleurs de notre action. Il précise que ces T-shirts seraient légers et donc adaptés pour la course à pied… Un monsieur italien sarrête, nous lui laissons un dossier, quil commence à consulter en nous quittant. Une voiture CD donne du klaxon comme hier et son conducteur nous fait un grand signe amical. Peut-être ne sagit-il que du chauffeur? Puis cest un chauffeur de bus touristique qui nous fait un signe. Souhaitons que ce ne soit pas parce que nous sommes une nouvelle attraction supplémentaire dans le guide touristique. Sur le trottoir, face à nous, un homme dorigine asiatique lit nos pancartes et faits quelques hochements réprobateurs de la tête. Cest sûr, il nest pas daccord et sen va vers lOMS en se retournant à plusieurs reprises. Il y aura cependant dautres signes plus amènes de passants et de chauffeurs de bus de tourisme. Lun deux ralentit et sarrête presque après avoir fait le tour du rond point. Quelques personnes se sont levées dans le bus pour mieux nous voir. Des pouces se sont levés en signe dencouragement. Finalement, cette journée est plutôt positive. MERCREDI 9 À 7h50, nous sommes prêts à faire front aux agressions des gaz déchappement de ces milliers de véhicules qui passent devant nous. Le soleil est lui aussi au rendez-vous. À 8h10, un énorme véhicule 4x4 Range Rover dun noir rutilant, aux vitres teintées, non immatriculé ! et arrivant de lOMS sarrête face à nous. Il va rester là, au carrefour prês de cinq minutes. Le chauffeur nous observe avec insistance et à lévidence, rend compte et décrit ce quil voit et lit à une autre personne que nous ne pouvons voir. Dautres véhicules et un bus doivent contourner cet engin ventouse et plutôt insolite. Mystère mystère…. À 8h55, le cycliste habituel passe, poing levé et lâche son bravo. Une jeune femme nous dit bonjour avec un agréable accent créole, avant de se rendre à lOMS. Ce matin, de nombreux cyclistes nous saluent. Une dame demande des nouvelles de la marche Londres-Genève. Ce à quoi nous nous ne pouvons répondre, déconnectés depuis quelques jours. Elle nous informe quelle a visité la centrale nucléaire de Cruas, la veille et se dit inquiète. Elle a entendu, durant toute la visite, la litanie de la sécurité et larrogance du personnel qui prétend tout maîtriser. Nous avons droit à un large sourire, ponctué dun grand signe amical de la part dune conductrice de bus de la ligne 8. Lors de tous ses passages, elle répétera ses encouragements. Nous avons remarqué que les chauffeurs de la ligne 28 sont quasi indifférents à notre présence. La différence est notoire, pourquoi? Le manège dun homme sur le trottoir den face attire notre attention. Il lit les pancartes, marche devant lannexe de lOMS puis sen va. Il revient peu de temps après et reprend son manége, comme sil avait mal lu précédemment! Il marche de long en large, nerveusement tout en regardant sans cesse vers nous. Son indécision est particulière. Il hésite à traverser la route pour visiblement nous aborder. Finalement, il passe son chemin en se retournant sans cesse. Nous ne saurons peut-être jamais quels étaient les soucis de cet homme. JEUDI 10 Cest la routine, avec le soleil et quelques signes amicaux. Les bus de tourisme se succèdent, nous font des signes plus ou moins marqués, comme cette charmante hôtesse qui, après avoir lu les pancartes, lève le pouce. Un homme (pays dorient?) arrive de lOMS, traverse la route et nous fait une révérence en passant à notre hauteur. Il ne dira pas un mot, mais son attitude respectueuse en dit long. Depuis lundi, la police est passée souvent, sans jamais nous contrôler, nous salue parfois au passage. Nous sommes bien dans le décor. Une jeune femme ukrainienne nous aborde. Dans un français impeccable, elle nous demande plus dinformations. Elle explique quelle est née trois ans avant la catastrophe de son Pays et elle se dit très fortement concernée et très touchée (et pour cause!) par les conséquences de ses compatriotes et de la région. Elle nous dit suivre un stage au B.I.T. car elle prépare un doctorat en sciences économiques. Je suis agréablement surpris ( … ) de constater quelle soit extrêmement bien informée sur la catastrophe de Tchernobyl. Elle ignorait en revanche lexistence de laccord OMS-AIEA. Depuis notre première vigie, une jeune femme indienne nous fait régulièrement des grands signes amicaux. Aujourdhui, elle traverse la route et vient à notre rencontre. À cause de la barrière des langues, le contact est difficile. Jai cru comprendre sans trop de difficultés quelle soutient notre action. Nous échangeons nos prénoms. Voilà un moment réconfortant dans la monotonie de laprès-midi. Un couple dorigine portugaise sarrête. Madame nous demande des détails sur la vigie et pose des questions très pertinentes sur le rôle de lOMS. Ils repartiront avec un dossier de presse. Pour la première fois, un chauffeur de la ligne 28 nous fait un signe! Comme quoi tout arrive, suffit dêtre patients. VENDREDI 11 Dernier jour. Dès notre arrivée aux Morillons, un homme nous accoste. Il est indien. Nous sommes une fois de plus confrontés à la langue. Je lui remets un dossier en anglais quil parcourt assez vite. Il nous remercie avec un sourire satisfait. De nombreux signes amicaux ce matin, mais aussi un signe de réprobation bien marqué. On ne peut pas plaire à tout le monde, dit le vieil adage. À 8h55, le carrefour est saturé. Ce qui nous permet dassister à une vraie scène de ménage dans une voiture qui va tourner vers lOMS! Et arrêtée juste devant nous. Madame fait des signes vers nous et monsieur, très énervé, tape très fort sur son volant! Tant que ce nest pas sur la dame! De toute évidence, la dame se range de notre côté car elle nous fait quelques petits signes discrets et le monsieur nest pas daccord. Deux consciences qui sentrechoquent… Durant laprès-midi, nous aurons la visite de quelques ami-e-s locaux du collectif. Celles et ceux qui rendent la vie plus facile aux personnes comme nous, qui venons de si loin. À 16h30, deux dentre eux prennent la relève, ce qui nous permet de partir plus tôt. Merci à eux. Comme nous lavons dit en septembre, il faudra revenir, combien de temps encore? Ne nous berçons pas dillusions, pour longtemps sans doute. Surtout ne pas arrêter cette vigie, car ce serait pire que davoir commencé. Le travail dinformation que nous exerçons par la vigie delante de la OMS est constant. Il y a toujours, au carrefour des Morillons, des personnes qui ne savent pas, qui prennent conscience de la face cachée de lOMS, du mensonge et de la désinformation quelle exerce sur cette catastrophe de Tchernobyl. Jose avancer ceci : Comment les personnes de lOMS peuvent-elles asseoir leur statut privilégié sur leur conscience, alors que depuis bientôt quinze mois, nous leur rappelons ce crime de Tchernobyl perpétré par leurs hauts responsables. Jocelyne et Marcelin Grousselas, vigies du 7 au 11 julio de 2008
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