Por la independencia de la OMS
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Qué es la vigía ?
Vigías de la 213° semana





Las personas que hicieron la vigía en el mes de julio de 2008 fueron ...

Simone Dalex, Pierre Carlioz y Fabienne Déthiollaz - del 30 junio al 4 julio de 2008
Marcelin y Jocelyne Grousselas - del 7 al 11 julio de 2008
Éric Bonnaire y Jeannine Naudinet - del 14 al 18 julio de 2008
Michel L’Hénoret y Éric Bonnaire - el 21 julio de 2008
Michel L’Hénoret y Françoise Bouvier - el 22 julio de 2008
Michel L’Hénoret, Mary Hacquard y Lidia Quirogua - del 23 al 25 julio de 2008
Vincent y Bénédicte Vandamme, Frédérique y Guy Lereuil, Dominique y Odile Chedemois - del 28 al 30 julio de 2008
Gudrun Bénassi y Édith Mayer - el 31 julio de 2008


Simone Dalex, Pierre Carlioz y Fabienne Déthiollaz delante de la OMS del 30 junio al 4 julio de 2008 Simone Dalex (Annecy-Francia), Pierre Carlioz (Mieussy-Francia) y Fabienne Déthiollaz (Ginebra-Suiza)
del 30 junio al 4 julio de 2008

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Marcelin y Jocelyne Grousselas delante de la OMS del 7 al 11 julio de 2008
Marcelin y Jocelyne Grousselas (St Cyr la Rosière-Francia)
del 7 al 11 julio de 2008


Pour la quatrième fois, nous assurons la vigie au carrefour des Morillons. Ces quelques lignes sont donc complémentaires à notre témoignage, notre vécu, nos impressions de septembre 2007. Elles n’engagent que nous et ne sauraient être le reflet du collectif “IndependentWHO”.

LUNDI 7 Nous sommes en place dès 7h55. Jusqu’à 9h15 environ, c’est la ronde infernale des grosses cylindrées, nanties pour la plupart de leur CD (corps diplomatique) provocants. Ici, la crise pétrolière est invisible! Nous remarquons une nette différence avec nos vigies précédentes. Les signes amicaux sont plus rares. Quelques mouvements de mauvaise humeur sont visibles. Manifestement, nous agaçons les gens de l’OMS. Bien que ce ne soit pas le but recherché et à défaut de réveiller leur conscience, ils ne pourront plus jamais dire qu’ils ne savaient pas! Nous retrouvons les saluts amicaux des chauffeurs de bus de la ligne 8, celle qui dessert l’OMS. Et puis le cycliste qui passe à notre hauteur, poing levé en criant : “Bravo !”. D’autres cyclistes nous saluent et nous encouragent. Un peu plus tard, c’est ce monsieur qui tient le volant de son énorme 4x4 d’une main, le téléphone portable de l’autre qui détourne ostensiblement son regard à notre vue. Cette première journée sera longue. Les piétons ne s’arrêtent guère. La plupart nous évitent soigneusement, préférant ne pas nous accoster, le regard fuyant. D’autres sont bien trop occupés avec leur téléphone portable. Seule, une dame anglaise nous demande de quoi il s’agit. Elle ne parle pas plus le français que moi l’anglais. Je lui remets un dossier en Anglais dont elle consulte rapidement la première page. Son regard s’illumine d’un magnifique sourire en notre direction puis elle range soigneusement le dossier dans son sac et nous salut chaleureusement. Nous aurons la visite d’une dame du voisinage qui promène son chien et elle ne manque pas de nous encourager comme à chacune de nos vigies précédentes.

MARDI 8 Il est 8h05. Un peu de retard ce matin. Nous nous sommes égarés dans Genève. Ce matin, pas de signes venant des chauffeurs de bus. Ce ne sont pas les mêmes? Mais l’un d’eux me fait mentir en matinée. Un homme d’origine allemande nous accoste et s’informe de notre présence. Il est professeur en architecture bois à Vienne. Selon lui, l’AIEA s’inquiète parce qu’il y a des pressions pour que l’Autriche se nucléarise ( ? ) si j’ai bien compris. Pas farouchement anti-nucléaire, toujours selon lui, il s’interroge sur le fait qu’il est sans doute possible que l’évolution technologique rende plus sûr le nucléaire. Sur le coup de midi, plusieurs voitures sortant de l’OMS nous font des signes amicaux, plus particulièrement celles immatriculées dans l’Ain. Pourquoi ? Un homme passe en courant, s’arrête près de nous et nous indique qu’il nous voit depuis longtemps ici. Il nous félicite pour notre action, mais est étonné que nous ne proposions pas sur notre site des T-shirts que nous pourrions vendre aux coureurs. Il argumente que ces derniers seraient majoritairement prêts à courir aux couleurs de notre action. Il précise que ces T-shirts seraient légers et donc adaptés pour la course à pied… Un monsieur italien s’arrête, nous lui laissons un dossier, qu’il commence à consulter en nous quittant. Une voiture “CD” donne du klaxon comme hier et son conducteur nous fait un grand signe amical. Peut-être ne s’agit-il que du chauffeur? Puis c’est un chauffeur de bus touristique qui nous fait un signe. Souhaitons que ce ne soit pas parce que nous sommes une nouvelle attraction supplémentaire dans le guide touristique. Sur le trottoir, face à nous, un homme d’origine asiatique lit nos pancartes et faits quelques hochements réprobateurs de la tête. C’est sûr, il n’est pas d’accord et s’en va vers l’OMS en se retournant à plusieurs reprises. Il y aura cependant d’autres signes plus amènes de passants et de chauffeurs de bus de tourisme. L’un d’eux ralentit et s’arrête presque après avoir fait le tour du rond point. Quelques personnes se sont levées dans le bus pour mieux nous voir. Des pouces se sont levés en signe d’encouragement. Finalement, cette journée est plutôt positive.

MERCREDI 9 À 7h50, nous sommes prêts à faire front aux agressions des gaz d’échappement de ces milliers de véhicules qui passent devant nous. Le soleil est lui aussi au rendez-vous. À 8h10, un énorme véhicule 4x4 “Range Rover” d’un noir rutilant, aux vitres teintées, non immatriculé ! et arrivant de l’OMS s’arrête face à nous. Il va rester là, au carrefour prês de cinq minutes. Le chauffeur nous observe avec insistance et à l’évidence, rend compte et décrit ce qu’il voit et lit à une autre personne que nous ne pouvons voir. D’autres véhicules et un bus doivent contourner cet engin ventouse et plutôt insolite. Mystère mystère…. À 8h55, le cycliste habituel passe, poing levé et lâche son “bravo”. Une jeune femme nous dit bonjour avec un agréable accent créole, avant de se rendre à l’OMS. Ce matin, de nombreux cyclistes nous saluent. Une dame demande des nouvelles de la marche “Londres-Genève”. Ce à quoi nous nous ne pouvons répondre, déconnectés depuis quelques jours. Elle nous informe qu’elle a visité la centrale nucléaire de Cruas, la veille et se dit inquiète. Elle a entendu, durant toute la visite, la litanie de la sécurité et l’arrogance du personnel qui prétend tout maîtriser. Nous avons droit à un large sourire, ponctué d’un grand signe amical de la part d’une conductrice de bus de la ligne 8. Lors de tous ses passages, elle répétera ses encouragements. Nous avons remarqué que les chauffeurs de la ligne 28 sont quasi indifférents à notre présence. La différence est notoire, pourquoi? Le manège d’un homme sur le trottoir d’en face attire notre attention. Il lit les pancartes, marche devant l’annexe de l’OMS puis s’en va. Il revient peu de temps après et reprend son manége, comme s’il avait mal lu précédemment! Il marche de long en large, nerveusement tout en regardant sans cesse vers nous. Son indécision est particulière. Il hésite à traverser la route pour visiblement nous aborder. Finalement, il passe son chemin en se retournant sans cesse. Nous ne saurons peut-être jamais quels étaient les soucis de cet homme.

JEUDI 10 C’est la routine, avec le soleil et quelques signes amicaux. Les bus de tourisme se succèdent, nous font des signes plus ou moins marqués, comme cette charmante hôtesse qui, après avoir lu les pancartes, lève le pouce. Un homme (pays d’orient?) arrive de l’OMS, traverse la route et nous fait une révérence en passant à notre hauteur. Il ne dira pas un mot, mais son attitude respectueuse en dit long. Depuis lundi, la police est passée souvent, sans jamais nous contrôler, nous salue parfois au passage. Nous sommes bien dans le décor. Une jeune femme “ukrainienne” nous aborde. Dans un français impeccable, elle nous demande plus d’informations. Elle explique qu’elle est née trois ans avant la catastrophe de “son Pays” et elle se dit très fortement concernée et très touchée (et pour cause!) par les conséquences de ses compatriotes et de la région. Elle nous dit suivre un stage au B.I.T. car elle prépare un doctorat en sciences économiques. Je suis agréablement surpris ( … ) de constater qu’elle soit extrêmement bien informée sur la catastrophe de Tchernobyl. Elle ignorait en revanche l’existence de l’accord OMS-AIEA. Depuis notre première vigie, une jeune femme indienne nous fait régulièrement des grands signes amicaux. Aujourd’hui, elle traverse la route et vient à notre rencontre. À cause de la barrière des langues, le contact est difficile. J’ai cru comprendre sans trop de difficultés qu’elle soutient notre action. Nous échangeons nos prénoms. Voilà un moment réconfortant dans la monotonie de l’après-midi. Un couple d’origine portugaise s’arrête. Madame nous demande des détails sur la vigie et pose des questions très pertinentes sur le rôle de l’OMS. Ils repartiront avec un dossier de presse. Pour la première fois, un chauffeur de la ligne 28 nous fait un signe! Comme quoi tout arrive, suffit d’être patients.

VENDREDI 11 Dernier jour. Dès notre arrivée aux Morillons, un homme nous accoste. Il est indien. Nous sommes une fois de plus confrontés à la langue. Je lui remets un dossier en anglais qu’il parcourt assez vite. Il nous remercie avec un sourire satisfait. De nombreux signes amicaux ce matin, mais aussi un signe de réprobation bien marqué. On ne peut pas plaire à tout le monde, dit le vieil adage. À 8h55, le carrefour est saturé. Ce qui nous permet d’assister à une vraie scène de ménage dans une voiture qui va tourner vers l’OMS! Et arrêtée juste devant nous. Madame fait des signes vers nous et monsieur, très énervé, tape très fort sur son volant! Tant que ce n’est pas sur la dame! De toute évidence, la dame se range de notre côté car elle nous fait quelques petits signes discrets et le monsieur n’est pas d’accord. Deux consciences qui s’entrechoquent… Durant l’après-midi, nous aurons la visite de quelques ami-e-s locaux du collectif. Celles et ceux qui rendent la vie plus facile aux personnes comme nous, qui venons de si loin. À 16h30, deux d’entre eux prennent la relève, ce qui nous permet de partir plus tôt. Merci à eux.

Comme nous l’avons dit en septembre, il faudra revenir, combien de temps encore? Ne nous berçons pas d’illusions, pour longtemps sans doute. Surtout ne pas arrêter cette vigie, car ce serait pire que d’avoir commencé. Le travail d’information que nous exerçons par la vigie delante de la OMS est constant. Il y a toujours, au carrefour des Morillons, des personnes qui ne savent pas, qui prennent conscience de la face cachée de l’OMS, du mensonge et de la désinformation qu’elle exerce sur cette catastrophe de Tchernobyl. J’ose avancer ceci : Comment les personnes de l’OMS peuvent-elles asseoir leur statut privilégié sur leur conscience, alors que depuis bientôt quinze mois, nous leur rappelons ce crime de Tchernobyl perpétré par leurs hauts responsables.
Jocelyne et Marcelin Grousselas, vigies du 7 au 11 julio de 2008
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Éric Bonnaire y Jeannine Naudinet delante de la OMS del 14 al 18 julio de 2008 Éric Bonnaire (Verdun-Francia) y Jeannine Naudinet (Suresnes-Francia)
del 14 al 18 julio de 2008

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Michel L’Hénoret (St Georges des Sept Voies-Francia) y Éric Bonnaire (Verdun-Francia)
el 21 julio de 2008
Michel L’Hénoret y Éric Bonnaire delante de la OMS el 21 julio de 2008

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Michel L’Hénoret y Françoise Bouvier delante de la OMS el 22 julio de 2008 Michel L’Hénoret (St Georges des Sept Voies-Francia) y Françoise Bouvier (Saint Cergues-Francia)
el 22 julio de 2008

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Michel L’Hénoret (St Georges des Sept Voies-Francia), Mary Hacquard y Lidia Quirogua (Thoiry-Francia)
del 23 al 25 julio de 2008
Michel L’Hénoret, Mary Hacquard y Lidia Quirogua delante de la OMS del 23 al 25 julio de 2008

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Vincent y Bénédicte Vandamme, Frédérique y Guy Lereuil y Odile Chedemois delante de la OMS del 28 al 30 julio de 2008
Vincent Vandamme (Changy-Francia), Frédérique Lereuil (Sivignon-Francia) y Bénédicte Vandamme (Changy-Francia)
del 28 al 30 julio de 2008 Dominique y Odile Chedemois y Guy Lereuil delante de la OMS del 28 al 30 julio de 2008
Dominique y Odile Chedemois y Guy Lereuil (Sivignon-Francia)

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Gudrun Bénassi y Édith Mayer delante de la OMS el 31 julio de 2008 Gudrun Bénassi (Prévessin Moëns-Francia) y Édith Mayer (Prévessin Moëns-Francia)
el 31 julio de 2008

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