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LAppel des professionnels de santé | |
![]() La vigie de la 214ème semaine devant lOMS |
Texte intégral de cet appel. Le formulaire de signature en ligne se trouve en bas de cette page. de lOrganisation Mondiale de la Santé (OMS) initié par - Fran Baum, Prof. Dépt de Santé Publique, Flinders Univ., Co-Dir. Peoples Health Movement (Australie) - Susanna Beretta-Piccoli, Pharmacienne, Diplôme Fédéral, Fédération des Pharmaciens Helvétiques (Suisse) - Rosalie Bertell, Ph.D, Épidémiologiste, Past Pres. Int. Instit. Concern for Public Health, Regent Int. Physicians for Humanitarian Medecine Geneva, International Science Oversight Committee, Ass. of Organic Consumers (USA) - Elena.B. Bourlakova, Dr med., Prof. Institut Semenov Physique Clinique, Acad. des Sciences Moscou. (Féd. Russie) - Christelle Braconnot, Infirmière, Diplôme dEtat (France) - Marina Carobbio, Dr med., Conseillère Nationale (Suisse) - Blanche Dubois, Infirmière, Diplôme dÉtat (France) - Lena-Marie Glaubitz, Étudiante en médecine (Allemagne) - Liliane Maury Pasquier, Sage femme, Conseillère aux États (Suisse) - Maria Roth-Bernasconi, Infirmière, Conseillère Nationale (Suisse) - Youri.I. Bandajevsky, Dr med., Prof., ex-Recteur Faculté de Médecine de Gomel (Belarus) - Abraham Behar, Dr med.,Prés. As.Française Médecins Prévention Guerre Nucléaire,Past Prés.IPPNWEurope(France) - Chris Busby, Épidémiologiste, Secrétaire Scientifique ECCR (Comité Européen sur le Risque de lIrradiation) (GB) - Denis Fauconnier, Dr med. généraliste en Corse (France) - Michel Fernex, Dr med., Prof. émérite Faculté de Médecine de Bâle, Prés. Enfants Tchernobyl Bélarus (France) - Pierre Flor-Henry, Dr med., Prof., Dir. Service Psychiatrique adulte Hôpital Alberta (Canada) - Claudio Knüesli, Dr med., oncologiste, Prés. PSR/ IPPNW Switzerland (Suisse) - Andreas Nidecker,Dr med., Prof. radiologie, Faculté de Médecine de Bâle (Suisse) - Claudio Schuftan, Dr med., Consultant Int. santé publique pour OMS, UNICEF, CE, Co-Dir. PHM (Vietnam) - Hani Serag, Dr med., Chercheur en santé publique, coordinateur international PHM (Égypte) - Joël Spiroux, Dr med., Expert santé environnementale Union Rég. médecins libéraux Hte Normandie (France) adressé à Madame CHAN, Directrice Générale de lOMS et à notre Ministre de la Santé -------------------- LOrganisation Mondiale de la Santé (OMS) a pour mission de résoudre les problèmes de santé publique. À cet effet, elle doit, selon sa Constitution entrée en vigueur le 7 avril 1948, aider à former parmi les peuples, une opinion publique éclairée. Or, depuis la signature le 28 mai 1959 de lAccord OMS-AIEA (WHA 12-40), lOMS paraît soumise à lAgence Internationale de lÉnergie Atomique (AIEA) pour ce qui concerne les risques liés à la radioactivité artificielle, notamment dans létude des conséquences sanitaires de lexplosion de Tchernobyl. Par le passé, lOMS a été paralysée dans sa lutte contre le tabagisme passif par les groupes de pression. De la même manière, elle est paralysée par ses liens avec lAIEA, institution placée au plus haut dans la hiérarchie de lONU. LAIEA dépend du Conseil de Sécurité de lONU, d'où elle coordonne la promotion du nucléaire commercial, alors que lOMS et les autres agences dépendent seulement du Conseil Économique et Social. Lobjectif statutaire principal de lAIEA est d accélérer et daccroître la contribution de lénergie atomique pour la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier. Or, lAccord de 1959 ignore le conflit dintérêts qui en résulte. Il exige que chaque fois que lune des parties se propose dentreprendre un programme ou une activité dans un domaine qui présente ou peut présenter un intérêt majeur pour lautre partie, la première consulte la seconde en vue de régler la question dun commun accord. LAccord prévoit aussi, article III, ... de prendre certaines mesures restrictives pour sauvegarder le caractère confidentiel de certains documents. Cette confidentialité a conduit à la non-publication des actes de la Conférence OMS de Genève sur les conséquences de Tchernobyl et dautres accidents radiologiques sur la santé (20-23.11.95). Les 700 participants attendent encore les actes de cette Conférence, promis pour mars 1996. Le Dr. Nakajima, alors Directeur Général de lOMS, confirme en 2001, devant la TV suisse italienne, que la censure des actes est due aux liens juridiques entre lOMS et lAIEA(1). Pour les projets de recherche, régler la question dun commun accord, cest ôter toute liberté à lOMS dans le domaine des accidents nucléaires. Ainsi, suite à celui de Tchernobyl, on peut lire: - Début 1990 LOMS [est] invitée par le Ministère soviétique de la Santé à mettre sur pied un programme international daide. - Mai 1991 Achèvement du Projet International par les soins de lAIEA. Cest donc lAIEA qui a fourni les plans demandés par le Ministre de la Santé de lURSS, en lieu et place de lOMS. Ceci explique que les atteintes génétiques, connues pour être essentielles depuis la publication en 1957 du rapport dun groupe d'étude réuni par lOMS sur les Effets génétiques des radiations chez lhomme aient été omises, les caries et la santé bucco-dentaire ayant pour lAIEA une plus haute priorité(2). En conséquence, ce sont les promoteurs du nucléaire, lAIEA en accord avec lUNSCEAR(3) et la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) qui informent les Nations Unies sur le bilan de Tchernobyl. Ils annoncent 32 morts par irradiation en 1996 ; en 2005, ils en concèdent une cinquantaine et 4000 cancers de la thyroïde chez lenfant(4), sans tenir compte de la mortalité et de la morbidité chez les 600.000 à 800.00 liquidateurs qui sont intervenus à Tchernobyl. Il est urgent que lOMS vienne en aide à un million denfants condamnés à vivre en milieu contaminé par des radionucléides de Tchernobyl. Lirradiation se fait jusquà 90% par voie interne, le reste par voie externe. Certains organes concentrent les radionucléïdes. Lirradiation chronique qui en résulte a des effets délétères sur la santé. Au Bélarus aujourdhui, 85% des enfants des régions contaminées sont malades ; avant lexplosion, ils nétaient que 15%.(5) Le médecin chef de la Fédération de Russie déclarait en 2001 que sur les 184.175 liquidateurs russes enregistrés, 50.000 étaient invalides et 15.000 étaient déjà morts. LUkraine a fourni 260.000 liquidateurs. Selon le communiqué de presse de lambassade d'Ukraine à Paris publié le 25 avril 2005, 94,2% d'entre eux étaient malades en 2004. Lors de la Conférence de Kiev en 2001, on apprenait que 10% de ces travailleurs sélectionnés, la moitié étant de jeunes militaires, étaient décédés et quun tiers étaient gravement invalides. Lambassade dUkraine comptait 87,85% de malades chez les habitants des territoires encore radiologiquement contaminés. La proportion des malades augmentait d'année en année. Des centaines détudes épidémiologiques, en Ukraine, au Bélarus ou dans la Fédération de Russie(6) ont établi lapparition, dans les territoires contaminés, dune augmentation significative de tous les types de cancers causant des milliers de morts, une augmentation de la mortalité périnatale et infantile, un grand nombre davortements spontanés, un nombre croissant de malformations et danomalies génétiques, des troubles et des retards du développement mental, un nombre croissant de maladies neuropsychiques, de cécités et de maladies des systèmes respiratoire, cardiovasculaire, gastro-intestinal, urogénital et endocrinien. Nous, professionnels de la santé, nous nous joignons à ceux qui, depuis plus de dix ans, dénoncent ces dérèglements. Nous demandons avec eux la révision de lAccord du 28 mai 1959 (WHA 12-40) afin de rendre à lOMS son indépendance, conformément à sa Constitution. Nous demandons à notre Ministre de la Santé de faire inscrire, à lordre du jour de la prochaine Assemblée Mondiale de la Santé, la révision de cet accord OMS-AIEA, afin que lOMS puisse à nouveau agir en tant quautorité directrice et coordinatrice, dans le domaine de la santé stimuler et guider la recherche... fournir toutes informations, donner tous conseils et toute assistance dans le domaine de la santé(7), y compris dans le domaine des rayonnements ionisants. (1) Cf. Controverses nucléaires, film documentaire de W. Tchertkoff. (voir le site du distributeur : www.alerte-verte.com) (Retour à la lecture) (2) OMS, Conséquences sanitaires de la catasrophe de Tchernobyl : Téléchargez le document de référence : http://whqlibdoc.who.int/publications/1995/9242561819_fre.pdf (Retour à la lecture) (3) Comité Scientifique des Nations Unies pour lÉtude des Effets des Rayonnements Ionisants. (Retour à la lecture) (4) Communiqué de presse de lAIEA, OMS, UNDP du 5 septembre 2005 :Tchernobyl, lampleur de laccident. (Retour à la lecture) (5) Données du ministère de la Santé et de lAcadémie des sciences du Bélarus fournies lors des auditions parlementaires en avril 2000. (Retour à la lecture) (6) Il est surprenant que le rapport 2 du Forum des Nations unies ne considère pas les multiples publications des chercheurs Ukrainiens, Russes et Biélorusses qui concernent lexcès de la morbidité non cancéreuse chez les enfants vivant dans le territoire contaminé par laccident de Tchernobyl. Stepanovna et Coll in http://www.ehjournal.net/content/7/1/21 (Retour à la lecture) (7) Articles 2 a, n et q de la Constitution de lOMS |
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